Hérold en Italie

Auteur(s) : DRATWICKI Alexandre (dir.)
Partager
Hérold en Italie
© Ed. Symétrie 2009

L'histoire est parfois d'une troublante injustice : adulé de son vivant, glorifié après sa mort, le compositeur Louis-Ferdinand Hérold (1791-1833) est aujourd'hui bien oublié. Qui se souvient que son chef-d'oeuvre, Le Pré aux clercs, dépassa 1 500 représentations en moins de soixante ans ? Il est certes des gloires éphémères qui ne méritent pas d'être ressuscitées. Mais relire aujourd'hui les partitions d'Hérold assure – dans son cas – du contraire. Ce livre est consacré à deux voyages du compositeur, en Italie, dans sa jeunesse (1812-1815 et 1821). La première partie s'intéresse à certains aspects historiques ou esthétiques de sa période de formation et la seconde propose l'édition critique de la correspondance entretenue par Hérold et sa mère. La découverte de théâtres, d'artistes et de pratiques musicales si différentes ne manque pas de l'interroger. Il note dans son journal une série de conseils dont il saura se souvenir plus tard. Et ces voyages sont bien sûr l'occasion de rencontres surprenantes, notamment avec Hummel, « jeune homme bien riant, bien bon garçon, gai, franc, aimable, d'un talent extraordinaire » ou Beethoven « malheureusement sourd et farouche comme sa figure ». (note de l'éd.)
 
Sommaire :
A. Dratwicki, Hérold en Italie
Julia Lu, Le prix de Rome à l'époque d'hérold : genèse et fonctionnement
Benoît Dratwicki, Hérold en quête du Prix de Rome : La Duchesse de La Vallière (1812)
A. Dratwicki, L'Académie de France à Rome au temps d'Hérold : libertés et contraintes
G. Montemagno, « Je suis encore tout étourdi… », Sur les traces du premier séjour napolitain d'Hérold
O. Bara, La vocalité italienne dans les opéras-comiques d'Hérold, ou d'un « usage raisonnable » des ornements
P. Taïeb, Les ouvertures d'Hérold ou l'impatience du siècle
Cahier d'illustrations
Correspondance / présentatiopn des sources et options éditoriales
– Premier voyage italien (1812-1815)
– Second voyage italien (1821)
 
L'avis de napoleon.org : de nombreux compositeurs du début du XIXe siècle restent méconnus du public, mais Hérold est en passe de sortir de l'ombre. En mars 2008, le Théâtre national de l'Opéra comique de Paris présentait l'une de ses oeuvres majeures, Zampa ou la Fiancée de marbre, avec la merveilleuse soprane Patricia Petitbon dans le rôle titre. Et cet ouvrage coordonné par A. Dratwicki arrive à point nommé pour poursuivre la (re)découverte de ce compositeur qui connut de grands succès sur les scènes européennes en son temps. Si les études sont assez denses (mais restent abordables pour la plupart, pour un public non spécialiste), la correspondance d'Hérold adressée à sa mère offre un témoignage vivant et éclairant sur la production musicale de l'époque et sur l'Italie de cette première partie du XIXe s. De tels ouvrages sur la musique de l'époque napoléonienne sont rares, il ne faut pas le manquer. (I. Delage)

A noter, c'est en 1803 que le Premier Consul Bonaparte décida d'ouvrir le concours pour le Prix de Rome aux compositeurs.
 

Lire un extrait, sur le site de l'éditeur.

Année de publication :
2009
Lieu et maison d'édition :
Lyon : Editions Symétrie, coll. Perpetuum mobile
Nombre de pages :
437 p.
Partager