Recension du colloque suivant
Colloque tenu le 16 et 17 Novembre 2018 à la Faculté de droit de l’Université de Toulon.
Cet évènement a permis à un large public de varois et de provençaux, de spécialistes et de non-spécialistes, la redécouverte du caractère et du cœur du célèbre juriste ministre de Napoléon, de ses convictions assumées et de son niveau de réflexion philosophique.
Présentation par l’éditeur
Dans l’hémicycle du palais du Luxembourg, face à nos Sénateurs, sa statue côtoie celle de Malesherbes, non loin de celle de Colbert. Sa décoration de Grand Aigle de la Légion d’Honneur fut une décision de l’Empereur. Au Panthéon, Napoléon a également voulu qu’une place lui soit réservée. En ces temps de ruptures et de métamorphose, il avait été un homme modéré, engagé, jamais résigné, tout à l’opposé d’un personnage de l’ombre. Éminentes sont ses contributions au Code civil, au rétablissement de la paix religieuse en complément du Concordat. Leur portée a rayonné dans l’Histoire.
Portalis fut attiré de très bonne heure par l’art oratoire, par la littérature, le droit romain et le droit canonique. Que ce serait-il passé s’il n’avait pas pris en février 1792 la décision de quitter nuitamment les Pradeaux à Saint-Cyr ? Que ce serait-il advenu si à l’automne 1797 il n’avait pas été le « fugitif de fructidor » pour un peu plus de deux années ?
Créer et dévoiler à nouveau l’authenticité de sa personnalité et son œuvre monumentale, voilà bien la tâche que s’est donnée l’association culturelle beaussétane HARPS : pour Jean-Étienne-Marie Portalis, enfant du pays, jurisconsulte, penseur et philosophe, le colloque de Toulon de novembre 2018 a réuni des experts, juristes, avocats, historiens, avec plusieurs dossiers de très grande qualité sous leurs bras. Ce livre est issu des conférences qu’ils ont données à Toulon : il témoigne de la présence talentueuse et impressionnante de Portalis au gouvernement de la France entre février 1800 et août 1807, et il démontre combien la réputation de Portalis avait rapidement dépassé les limites de la Provence ainsi que les frontières nationales.