La fille de Napoléon

Auteur(s) : FULIGNI Bruno
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L’avis de Jean Étèvenaux, ancien vice-président du Souvenir napoléonien :
« Un livre au titre alléchant vient de paraître : La fille de Napoléon. Les connaisseurs ont d’abord pensé à la reprise de la vieille légende concernant la Lyonnaise Émilie Pellapra (1806-1871), princesse de Chimay par son deuxième mariage avec le fils aîné de la fameuse Madame Tallien. Or, malgré les dires de l’intéressée, il était impossible que l’Empereur se soit trouvé dans la capitale des Gaules neuf mois avant sa naissance.
Ici, il s’agit d’une certaine Charlotte Chappuis (1794-1880), une Bourguignonne qui vécut beaucoup en Franche-Comté et qui, après des périodes agitées, deviendra une notabilité. Outre la tradition qui s’est maintenue dans la famille, le rapport d’un indicateur de police en 1815 la montre prétendant « être née le 22 aout 1794 à Arnay-le-Duc, département de la Côte-d’Or, fruit d’une liaison qui existait entre Bonaparte, alors officier en garnison à Auxonne », et sa mère, de douteuse réputation. Or, neuf mois auparavant, l’intéressé se trouvait ailleurs, s’occupant du siège de Toulon du 24 août au 30 décembre ; l’auteur avançant ensuite l’année de naissance à 1795, on demeure néanmoins dans le même cas de figure, avec un général Bonaparte toujours dans le Midi. En ce qui concerne Auxonne, il y avait été affecté de juin 1788 à septembre 1789 et de février à juin 1791. On se trouve donc confronté à une incompatibilité de dates semblable à celle d’Émilie Pellapra.
Ces difficultés chronologiques n’ont pas empêché télévision, radio et presse écrite de produire des articles à sensation du genre « on a retrouvé la fille de Napoléon », « la fille cachée de Napoléon » et même « la fille légitime de l’Empereur ». Du coup, la descendance de celle qui se révéla incontestablement une forte personnalité est présentée comme se voyant bien sur le trône puisque Charlotte Chappuis, aînée des enfants, serait la véritable « Aiglonne », indépendamment de toute règle dynastique, faut-il le préciser.
On peut ajouter que le ton et le style utilisés ressortent davantage du roman historique que de l’étude scientifique. Les dialogues reconstitués et les mots placés dans la bouche de personnages bien connus comme Fouché ne lassent pas de surprendre. De même, des affirmations comme « des femmes, Bonaparte en troussera à foison » apparaissent inattendues. Mieux vaut donc considérer l’ouvrage comme une pure fiction ou une uchronie. »

La fille de Napoléon

Présentation de l’éditeur
Été 1815. Après Waterloo, la France est envahie, humiliée, dévastée ; Napoléon part en exil à Sainte-Hélène, la royauté est restaurée. Une jeune femme surgie de nulle part se déclare fille naturelle de l’Empereur ! Sa mère aurait connu Bonaparte lorsqu’il était sous-lieutenant à Auxonne, explique la belle Charlotte Chappuis. Le ministre de la Police générale, Fouché, la fait enfermer, mais l’aventurière échappe à la vigilance des autorités. Tenace, rusée, charmante, suscitant des sympathies politiques et plusieurs demandes en mariage, Charlotte joue sa partie pour défendre sa liberté et faire valoir ses droits.

Bruno Fuligni, écrivain, historien, maître de conférences à Sciences Po, est l’auteur de trente livres sur l’histoire politique française et l’univers du renseignement.

Année de publication :
2021
Lieu et maison d'édition :
Paris, Les Arènes
Nombre de pages :
272 p.
Pour commander :
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