Présentation
De la fin du XVIIIe siècle jusqu’au Second Empire, une culture politique sur la Question d’Orient s’exprima en France au moment de différentes crises secouant l’Empire ottoman, de la campagne d’Egypte (1798-1801) jusqu’à l’expédition du Liban (1860-1861). Des récits de voyage, des brochures ou des ouvrages historiques forgèrent le concept de Question d’Orient, tout en tentant d’influencer les décisions gouvernementales. Ces écrits éveillèrent l’intérêt de la société française, qui le manifesta lors de campagnes de souscription et de manifestations de liesse ou de colère lors de victoires militaires ou d’échecs diplomatiques. Ces différentes tes formes de politisation façonnèrent un espace public, recoupant les débats politiques nationaux.
Jean-François Figeac, agrégé d’histoire, chargé d’études et de recherche au service historique de la Défense et membre associé au Centre d’histoire du XIXe siècle, a soutenu en 2021 une thèse sur La Question d’Orient dans l’opinion publique française (1768-1861) (Paris, 2025). Il a publié La France et l’Orient de Louis XV à Emmanuel Macron (Paris, 2022).
Sommaire
Introduction
Une archéologie du concept de Question d’Orient
Un objet historique difficilement identifiable
L’opinion publique, autre concept fuyant
La spécificité du premier XIXe siècle dans la construction de la Question d’Orient par l’opinion publique
Réunir par la Question d’Orient et l’opinion publique plusieurs courant historiographiques
Présentation des sources
Méthode et enjeux de la thèse
Première partie. Géométrie de l’opinion publique sur la question d’Orient
Deuxième partie. De la réception à l’action. La création d’un espace public par la question d’Orient
Troisième partie. Penser la question d’Orient