Cette étude très documentée a le grand mérite d’expliquer et de relater des événements peu connus ici, car souvent occultés par la Révolution Française.
Annie Jourdan nous livre un essai d’histoire transnationale, attentif aux échanges entre trois pays en révolutions (États-Unis, Provinces-Unies, France), au seuil de la modernité et de l’ère de la Nation. Car les révolutions d’Amérique, de France et de Hollande ont toutes trois voulu explicitement reconstruire leur nation respective et, bien que conscientes de leurs divergences réciproques, ont adopté des instruments et stratégies similaires.
Politique, droit et éducation ont été au centre de leurs préoccupations. L’espace public lui-même se nationalise et commémore l’ordre nouveau et ceux qui l’ont établi.
Durant plus de vingt ans, ces trois pays n’ont cessé de se regarder, de se comparer, de se critiquer, et donc de dialoguer. Ce qu’il en est résulté diffère fortement de ce qu’une historiographie nationale, souvent nationaliste, nous a inculqué.
Un livre de référence par une des meilleurs spécialistes de la question.