Cet ouvrage est un tableau saisissant, presque dramatique, de la rivalité entre Napoléon Bonaparte et Jean-Baptiste Bernadotte – deux généraux de la Révolution devenus souverains, l’un Empereur des Français, l’autre roi de Suède.
L’ouvrage oppose les deux hommes dans leurs origines, leurs parcours militaires, leurs amours, leurs choix politiques et leurs destinées finales. C’est un double portrait à la fois symétrique et contrasté, où le lecteur est invité à mesurer la grandeur et la complexité de chacun à travers l’autre. L’ambition est leur point commun, mais leur éthique, leur rapport au pouvoir, leur loyauté et leur fin les opposent radicalement.
Comme le dit l’auteur, Erik Egnell, dans la quatrième de couverture : « Découvrez-les tels qu’en eux-mêmes enfin l’éternité les change dans leur intense rivalité. » – claire réminiscence de Mallarmé. Dans son célèbre poème « Le Tombeau d’Edgar Poe » (Poésies, 1899), Stéphane Mallarmé écrivait :
« Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change. »
Chez Mallarmé, cette formule vise à signifier que la mort, ou plus précisément l’éternité, révèle l’essence véritable de l’individu – dépouillée des contingences terrestres. Dans le contexte du texte, cette citation transformée au pluriel devient une invitation à contempler Napoléon et Bernadotte dans la postérité, non plus comme acteurs de leur époque, mais comme figures historiques figées dans la mémoire collective, où leurs gestes, leurs fautes et leurs gloires se transcendent en destin.
Claudia Bonnafoux, web-éditrice (avril 2025)
Présentation
L’un est né Français grâce à Louis XV, l’autre est compatriote d’Henri IV. L’un s’est engagé comme homme de troupe et a gagné ses galons, l’autre a été élève-officier. Tous deux sont poussés par une passion commune : l’ambition. La Révolution a fait de l’un et de l’autre des généraux. L’un a lâché sa fiancée, l’autre l’a prise pour lui. L’un défend la légalité républicaine, pour l’autre la fin veut les moyens. A la guerre l’un prend soin de ne jamais laisser à l’autre le premier rôle. L’un nomme des rois sur les peuples conquis, l’autre a été choisi comme roi par un peuple non conquis. Ils se reprochent l’un à l’autre, l’un le sang versé, l’autre la trahison. Tous deux finiront leurs jours loin de cette France qui fut leur patrie, l’un sur son île au sud, l’autre en son palais du nord. Découvrez-les tels qu’en eux-mêmes enfin l’éternité les change dans leur intense rivalité.
