Le défi de l’enracinement napoléonien entre Rhin et Meuse, 1810-1814 L’opinion publique dans les départements de la Roër, de l’Ourthe, des Forêts et de la Moselle

Auteur(s) : HORN Pierre
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Le défi de l’enracinement napoléonien entre Rhin et Meuse, 1810-1814 L’opinion publique dans les départements de la Roër, de l’Ourthe, des Forêts et de la Moselle
Le défi de l'enracinement. P. Horn © De Gruyter 2017

Pierre Horn, boursier de la Fondation Napoléon en 2011 pour ses travaux de thèse sur « L’adhésion au régime napoléonien dans les départements nord-orientaux du Premier Empire (1810-1813) – étude de l’Esprit public dans la Moselle, les Forêts, l’Ourthe et la Roër », publie dans cet ouvrage les résultats de ses recherches sur  les relations ambivalentes qu’entretiennent les populations des « pays réunis », entre Rhin et Meuse (aujourd’hui répartis entre France, Allemagne, Belgique et Luxembourg), et l’Empire.
Commençant par battre en brèche l’existence d’un sentiment antifrançais profond, l’auteur nous montre cependant la difficulté pour le nouveau régime de s’imposer culturellement « par le haut » dans ces territoires. En détaillant les multiples facteurs qui pouvaient faire pencher la balance de l’opinion des autochtones aussi bien en faveur qu’en défaveur de Napoléon et de son administration, cet ouvrage se montre tout en nuance. Lorsque l’auteur nous rappelle que les conditions extérieures (hivers rudes, désastres des campagnes de Russie et d’Allemagne) ont tout aussi bien façonné la vision populaire du régime impérial d’alors, il nous incite à une remise en perspective prudente sur l’idée d’une mésentente intrinsèques entre populations.
Une étude qui rend plus tangible l’histoire de ce territoire et ses populations aujourd’hui dispersés entre plusieurs pays. (M. de Bruchard)

Présentation vidéo de la thèse de l’auteur (2015 ; durée : 3 min.)

Présentation de l’éditeur

À en croire nombre d’essayistes du XIXe siècle, c’est l’opinion publique qui aurait fait tomber du trône l’homme qui l’a confondue avec sa propre ambition. La « reine du monde » a-t-elle cessé de soutenir Napoléon, le fossoyeur et le continuateur de la Révolution, provoquant la chute du régime façonné par et pour lui? Déjà complexe, cette question devient même controversée dès lors que l’on porte le regard en direction des territoires conquis en 1794 par les armées révolutionnaires, puis annexés au vaste Empire français. Les Belges, les Rhénans et les Luxembourgeois vivant sous les lois de la France napoléonienne étaient-ils en voie d’être politiquement et culturellement assimilés lorsqu’une conjoncture défavorable est venue mettre un frein à cette évolution? L’historien du XXIe siècle a beau éviter de poser le problème en ces termes, deux siècles de bataille idéologique ne laissent planer aucun doute sur le fait que même les plus consensuelles des thèses relatives à l’opinion publique devront passer devant un véhément tribunal, héritier de bien des croyances nationales. L’écriture dépassionnée de l’histoire d’un objet aussi insaisissable à une époque aussi tourmentée ne pouvait dès lors être entreprise qu’à la faveur d’un cadre de recherche franco-allemand et à la lumière d’une étude transnationale.

Sommaire

Année de publication :
2017
Lieu et maison d'édition :
Berlin/Boston, Éditions De Gruyter Oldenbourg
Nombre de pages :
474 p.
Pour commander :
grâce à notre partenaire la Librairie Fontaine Haussmann et aux sites ParisLibraries.fr et  PlaceDesLibraires.fr.
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