"Les femmes règnaient alors, la Révolution les a détrônées." Souvenirs, Elisabeth Vigée Lebrun (1755 – 1842)

Auteur(s) : VIGÉE LE BRUN Elisabeth (1755-1842)
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"Les femmes règnaient alors, la Révolution les a détrônées." Souvenirs, Elisabeth Vigée Lebrun (1755 – 1842)
© Kimbell Art Museum / CORBIS / Ed. Tallandier 2009

Peu de femmes artistes ont connu une renommée aussi éclatante que celle d'Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842). Douée de charme, de beauté et d'esprit, considérée comme une portraitiste de talent alors qu'elle n'a que vingt ans, elle répond aux attentes de la société aristocratique qui se reconnaît dans l'image qu'elle lui prête. Marie-Antoinette la choisit pour peintre officiel. Elisabeth poursuit ainsi sa fulgurante carrière en France jusqu'à la Révolution. Très liée à la noblesse de cour, elle juge plus prudent d'émigrer dès 1789. Elle parcourt alors l'Europe jusqu'en Russie. Partout où elle passe, elle est reçue et fêtée dans la meilleure société. Les commandes affluent. A son retour en France, en 1800, elle découvre un monde nouveau dans lequel elle demeurera une nostalgique de l'Ancien Régime, dont elle était l'une des égéries. Cependant jusqu'à sa mort, en 1842, elle poursuit son oeuvre et tente de maintenir les habitudes de la vie mondaine d'autrefois.

Dommage que l'ouvrage ne soit pas illustré, mais le lecteur trouvera une introduction par Didier Masseau, une riche annotation et, en annexes, des lettres à la princesse Kourakine, un index très utile ainsi qu'un texte sur les « conseils pour la peinture de portrait ». 
 
L'avis de napoleon.org :
Sur un ton aussi léger que les mémoires d'une Madame de Lafayette, Elisabeth Vigée Le Brun a surtout été le témoin de son temps, et des mutations de celui-ci. Intime parmi les plus « fidèles » du couple royal, elle est néanmoins partie aux tous premiers sursauts de la vindicte révolutionnaire, pour survivre plus de 40 ans à « Sa Reine »… Ses souvenirs sont très instructifs donc, sur ces femmes « indépendantes » de la période prérévolutionnaire. (M.M.)

Année de publication :
2009
Lieu et maison d'édition :
Paris, Editions Tallandier
Nombre de pages :
624 p.
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