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Les peintures italiennes de musée Napoléon (1810-1815). Édition illustrée et commentée du volume I de l’Inventaire Napoléon
Dès le début de la première campagne d’Italie en 1796, le Directoire avait ordonné à Bonaparte de prélever parmi les chefs d’œuvre italiens, tableaux, sculptures, manuscrits et livres. Il avait aussi recommandé de les choisir avec soin afin que cela ne soit pas considéré comme du pillage. Il n’est pas certain que les Italiens aient réalisé la différence. Furent ainsi envoyées en Italie des centaines d’œuvres d’art et le processus continua ensuite sous l’Empire. Convoi après convoi, les palais et églises italiennes se vidèrent pour remplir le Musée du Louvre rebaptisé ensuite Musée Napoléon.
En 1810 commença un gigantesque travail d’inventaire des peintures italiennes qui ne fut jamais achevé, l’Inventaire Napoléon. Dix-sept volumes manuscrits furent tout de même écrits, ce qui témoigne de l’importance des collections. Cet immense travail, essentiel pour l’histoire du patrimoine européen, n’avait jamais été publié, c’est aujourd’hui chose faite avec le magnifique ouvrage de Stéphane Loire Les peintures italiennes du Musée Napoléon (1810-1815). Mais l’auteur ne s’est pas contenté d’illustrer ce gigantesque inventaire, il a aussi indiqué l’historique de chaque œuvre, de sa réalisation à son éventuelle restitution en passant bien entendu par son séjour au Louvre. Ainsi renaît, page après page, le Musée Napoléon dans toute sa splendeur et son incroyable richesse. Ce livre est un monument d’édition qui fascine et émerveille.
Pierre Branda, directeur scientifique de la Fondation Napoléon (mai 2025)
Présentation
Ce volume est l’édition illustrée du premier des dix-sept registres manuscrits formant l’Inventaire Napoléon (1810-1815), dont quatre se rapportent aux quelque six mille peintures figurant dans cet inventaire. L’Inventaire Napoléon est le premier inventaire des collections du musée du Louvre après sa création en 1793 sous le nom de Muséum français, devenu en 1803 Musée Napoléon. Comprenant notamment les œuvres issues des saisies révolutionnaires et napoléoniennes, en France comme à l’étranger, et donnant pour la plupart des estimations financières, il est essentiel pour l’histoire du patrimoine artistique que le Louvre a abrité à l’époque de la Révolution et du Premier Empire. Mais il enregistre aussi la dispersion d’une partie de ce patrimoine dans d’autres institutions publiques françaises à partir de 1798, ainsi que sa restitution partielle à divers pays à partir de 1814 : c’est un document de première importance pour l’histoire de nombreux musées, en France et en Europe.
Stéphane Loire est conservateur général, adjoint au directeur du département des Peintures du musée du Louvre.
