Présentation
Au cours de l’année 1791, près de la moitié du clergé séculier refuse de reconnaître la nouvelle organisation de l’Église mise en place par l’Assemblée nationale. Ce livre cherche à renouveler les études anciennes sur ce sujet en s’attachant à comprendre pourquoi ces hommes ont rejeté la nouvelle Église constitutionnelle, à connaître leur suivi tout au long de la Révolution à travers la clandestinité, l’exil et les persécutions, et finalement, à saisir en quoi leur expérience a façonné la vie religieuse pendant et après la Révolution.
Ce livre peut également se lire comme le récit d’un des échecs politiques les plus flagrants de notre histoire, celui de réformer la vie religieuse en France envers et contre tous. La Constitution civile du clergé est en effet le parfait exemple d’une réforme que, bien qu’elle ait très rapidement mal tourné, les révolutionnaires se sont entêtés à poursuivre au détriment même de l’œuvre de rénovation nationale lancée en 1789, jusqu’à ce que Bonaparte mette fin à l’expérience avec le concordat de 1801.
Sommaire
Chapitre I – Quelques figures ecclésiastiques à la veille de la Révolution
Les crises religieuses de l’Ancien Régime : richerisme, jansénisme et philosophie des Lumières
Les évêques
Quelques personnalités de premier plan
Quelques autres prêtres
Les élections aux États généraux
Chapitre II – Des premières réformes religieuses à la constitution civile du clergé
La difficile élaboration de la Constitution civile du clergé
L’imbroglio du rejet de la Constitution civile du clergé par le pape
La crise du serment
La crise du serment en province
Entre cohabitation et répression
Chapitre III – Partir
Chapitre VI – Rester : les premières années de terreur (1792-1794)
Les massacre de septembre
La Terreur à Paris
La Terreur en province
Chapitre V – Entre liberté religieuse et persécutions, de la convention thermidorienne à la fin du directoire
Une certaine liberté religieuse
La reprise du culte
Gérer un diocèse en exil
Premières divisions
L’invasion de l’Italie et l’affaire du bref Pastoralis sollicitudo
Le coup d’État du 18 fructidor an V et la reprise des persécutions
Chapitre VI – Vivre à l’étranger
Chapitre VII – Le consulat : vers la paix religieuse ?
Le retour de la liberté religieuse
Le retour de la France en Italie et l’élection de Pie VII
La difficile élaboration du Concordat
L’épiscopat d’Ancien Régime et le Concordat
Les évêques d’Ancien Régime et la difficile mise en place de l’Église concordataire
La Petite Église
Échec ou succès de la reconstitution concordataire ?
Chapitre VIII – De l’Empire à la Restauration
Les ralliements tardifs
La crise entre Paris et Rome
L’Église sous la Restauration, le poids de la Révolution, du Consulat et de l’Empire
Conclusion
Un manque de prêtres
La montée en puissance des laïcs, et en particulier des femmes
La politisation de la religion