Présentation de l’éditeur
Depuis la Révolution française jusqu’en 1950, une quinzaine de monarques ont pris le chemin de l’exil, entraînant avec eux leur famille et une partie de leur suite. À l’image de Charles X ou Louis-Philippe, tous trouvèrent refuge chez les souverains voisins, à l’exception de Napoléon Ier, condamné à la réclusion insulaire.
Dans une Europe majoritairement monarchique, ces départs n’étaient cependant pas synonymes de renoncement et chacun des prétendants au trône œuvrait à distance à la reconquête du pouvoir. Qu’ils appartiennent à la branche aînée des Bourbons, à la famille des Bonaparte ou à la maison d’Orléans, ils représentaient une réelle alternative à la dynastie en place ou à la république. Sous la direction de Hélène Becquet, historiens et historiennes reviennent sur cette période de l’histoire de France profondément instable et posent un regard neuf sur l’exil. À rebours d’une historiographie du désespoir, ils ravivent les luttes politiques, et les discordances qui opposèrent trois dynasties et contribuèrent à l’avènement de la république.
Sommaire
Un exil inaugural : Louis XVIII
Napoléon : l’exil comme bataille
Napoléon II : un destin brisé
L’exil sans retour : Charles X et « Louis XIX »
Louis-Philippe et le comte de Paris : une recomposition de l’orléanisme
Louis-Napoléon Bonaparte, une vie d’exils
Le comte de Chambord, l’homme d’un principe
Les derniers Bonaparte : du Prince impérial au prince Louis, princes et principes plébiscitaires
La fin de la prétendance : du duc d’Orléans au second comte de Paris, trois acteurs pour un même rôle