« Au baron Bignon, cent mille francs ; je l’engage à écrire l’histoire de la diplomatie française de 1792 à 1815 », fait inscrire Napoléon, mourant, dans son testament à Sainte-Hélène.
Camille Duclert, conservateur du patrimoine et directrice adjointe de la médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, a été boursière 2014 de la Fondation Napoléon pour ses travaux sur le thème « De la Révolution à la monarchie de Juillet, Edouard Bignon, un diplomate historien (1771-1841) ». Elle aiguille le lecteur sur la question « Comment le diplomate Bignon, devenu spécialiste dans les questions étrangères lorsqu’il est député à la Chambre de 1817 à 1837, s’est-il acquitté de la rédaction de cet ouvrage de commande venue d’outre-tombe ? ». Portant la lumière sur cette Histoire publiée ici dans son intégralité et sur son auteur, elle nous montre que Bignon, bien que devant tout à Napoléon, propose une vision critique du bilan de l’Empereur. (M. de Bruchard)
Présentation par l’éditeur
Dans son testament dicté à Sainte-Hélène, Napoléon met la dernière touche à la geste impériale en commandant à Édouard Bignon, un de ses diplomates les plus fidèles, le récit de son règne.
Dès 1829-1830 paraissent les six premiers tomes d’une Histoire de France qui en compte quatorze et se clôt en 1850.
Première histoire diplomatique du Consulat et de l’Empire, L’histoire de France propose une réflexion inédite sur les années 1799-1815. Loin de l’habituelle énumération des batailles et traités, elle place la conduite des affaires étrangères au cœur du système napoléonien et démontre, avec brio, que l’absence d’une paix solide a coûté son trône à Napoléon.
Jusqu’ici indisponible, voici l’anthologie inédite d’une Histoire de France voulue par Napoléon, indispensable pour comprendre non seulement son règne, mais encore les bouleversements diplomatiques de l’Europe au début du XIXe siècle.