Sous la plume alerte de Xavier Mauduit, apparaissent pour la première fois dans une biographie de Napoléon Louis Malle, Jean Yanne, Jacques Martin, Astérix et même Coluche. Drôles de maréchaux d’Empire pourrait-on penser. La démarche peut surprendre mais elle vient en renfort d’une synthèse solide et enthousiasmante sur ce personnage d’exception. Oui, Napoléon peut être ludique et heureusement. Sans cela, les arts du même nom ne se seraient pas intéressés à lui. Avouons que c’eut été dommage. C’est tout l’intérêt du livre de Xavier Mauduit, par ailleurs professionnel des médias, que de nous proposer une histoire vivante de Napoléon. Le clin d’oeil n’empêche cependant pas la rigueur. A travers L’homme qui voulait tout, l’auteur revient avec brio sur le faste et la propagande qui firent du général Bonaparte, l’empereur Napoléon. Pas à pas, on découvre de manière plaisante comment il réussit à devenir l’architecte de sa propre légende. En effet, Napoléon voulait tout et même davantage tant sa dimension ne connaît aucune limite. En attendant le XXIIème et les suivants, son ombre plane toujours sur notre siècle comme sur les précédents. Au fond, de Chateaubriand à Goscinny, la conclusion reste la même : « Vivant, il a manqué le monde. Mort, il le possède ». (Pierre Branda)
Présentation de l’éditeur :
Tout au long de son ascension et de son règne, Napoléon s’applique à construire sa propre légende. Il fait évoluer son nom – du corse Buonaparte à Napoléon en passant par le général Bonaparte – au fur et à mesure qu’il gravit les échelons du pouvoir. Il manie surtout habilement le faste et la propagande pour asseoir son image.
Deux cent ans après la bataille de Waterloo, Xavier Mauduit confronte l’imagerie tantôt diabolisante, tantôt hagiographique, à son analyse d’historien. Plusieurs Napoléon cohabitent et se croisent : le Napoléon de la propagande impériale n’est pas le même que celui dictant ses mémoires à Sainte-Hélène, lui-même bien différent du Napoléon tyran ou du Napoléon fantasmé par ses admirateurs.
Illustré de nombreux documents en couleurs allant du Sacre de David à une planche d’Astérix, le lecteur saisit au plus près les raisons de sa propre fascination.