L’honneur perdu du Général Cluseret. De l’Internationale au nationalisme

Auteur(s) : BRAKA Florence
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L’honneur perdu du Général Cluseret. De l’Internationale au nationalisme

Une fascinante étude de la trajectoire tout aussi fascinante de Cluseret, parti des idéaux socialistes sous la Deuxième République et républicains sous le Second Empire (qui lui vaudront une certaine inimitié de la part de Napoléon III) et qui finit par basculer en 1893 dans un nationalisme profond teinté d’antisémitisme. Un cheminement intellectuel éclairant sur l’évolution d’une partie de l’opinion française au tournant du XXe siècle. (M. de Bruchard)

Présentation par l’éditeur

Gustave Cluseret est un aventurier dont les rebondissements feraient presque pâlir d’envie les héros d’Alexandre Dumas. Benjamin Disraeli, homme politique et écrivain britannique, s’est même directement inspiré de Cluseret pour camper le héros de son roman Lothair, le « captain Bruges ». Tour à tour, officier sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et l’Empire, engagé volontaire en Italie dans l’expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, puis en Amérique pendant la Guerre de Sécession sous l’uniforme Yankee, complice du mouvement Fenian irlandais, journaliste, conspirateur, membre de la Commune, député du Var et artiste-peintre versé dans l’orientalisme, Cluseret a un parcours riche et original, plein d’enseignements.
Cluseret intrigue souvent, déconcerte parfois, agace beaucoup. Pourquoi ? Parce qu’il est inclassable. Il est socialiste, mais pas collectiviste ; il est anti-boulangiste, mais s’allie avec d’anciens boulangistes ; il est internationaliste, puis devient nationaliste, xénophobe et antisémite… S’amuse-t-il à brouiller les cartes ? Non. Cluseret est un personnage troublé, à
l’image de cette seconde moitié du XIXe siècle.
Cluseret est riche d’avoir vécu plusieurs vies en une, d’avoir sillonné de nombreux pays à une époque où les voyages n’étaient pas aussi aisés qu’aujourd’hui. Contemporain de Marx et Bakounine, de Ferry et Naquet, de Gambetta et Clemenceau, de Guesde et Jaurès, de Barrès et Drumont, dont il a été à différentes périodes de sa vie l’ami ou l’adversaire, Cluseret a un regard sur le monde qui n’est pas celui du commun des mortels. Mais au-delà, l’histoire de Cluseret nous interpelle et fait sens car elle est un puissant écho à notre propre réalité, celle
que nous vivons et construisons jour après jour.

Florence Braka est née en 1968 à Montpellier. Elle est diplômée en droit et en sciences politiques. En 2008, son parcours universitaire et professionnel ainsi que sa passion pour l’histoire la conduisent à s’engager dans un projet de recherche sur la période du XIXè siècle, orienté sur l’histoire de la presse et des idées politiques. Sous la direction du Professeur Jacques-Olivier Boudon (Paris-Sorbonne), elle étudie l’affaire du meurtre de Victor Noir par Pierre Bonaparte et son écho jusqu’à la fin du XIXe siècle, duquel est tiré son premier livre L’affaire Victor Noir, Le pouvoir dans la tourmente, publié en 2012. En novembre 2016, elle soutient sa thèse de doctorat consacrée à la vie tumultueuse du Général Cluseret, thèse largement remaniée qui fait l’objet du présent ouvrage. 

Année de publication :
2018
Lieu et maison d'édition :
Paris, Hémisphère Éditions
Nombre de pages :
320 p.
Pour commander :
grâce à notre partenaire la Librairie Fontaine Haussmann et aux sites ParisLibraries.fr et  PlaceDesLibraires.fr.
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