Tout a été dit sur Napoléon, à charge et à décharge. Encore aujourd’hui, stratège de génie ou démon incarné, les débats ne manquent pas. Mais l’un des points qui fait consensus, c’est que, sans les hommes sur lesquels il s’est appuyé, et, notamment, sur les maréchaux dont il a su s’entourer, il n’aurait probablement pas pu mener à bien toutes ses campagnes.
À l’heure de proposer une synthèse de cette « garde rapprochée » de l’Empereur, François Houdecek a appliqué la même méthode et s’est entouré des meilleurs spécialistes du monde militaire napoléonien afin de dresser un bilan, sous la forme d’une typologie éclairant les qualités, les défauts, les coups d’éclat et les échecs des maréchaux d’Empire. Élite militaire, pour l’essentiel, mais également civile, ces hommes ont construit leur réussite grâce à leurs mérites, et non du fait de leur origine sociale. Ils sont classés en quatre parties : « Les stratèges », « Les meneurs d’homme », « Les tacticiens » et « Les administrateurs »
Vingt-six maréchaux ont ainsi été passés sous la loupe de vingt-six spécialistes de la sphère militaire napoléonienne. Ces travaux sont l’occasion de remettre à plat et de renouveler les connaissances sur ce qui constitue à la fois un manuel pratique de management, mais aussi une grande épopée humaine.
Camille Crunchant, Doctorante en Histoire & Responsable d’édition scientifique à la Fondation Napoléon (23 novembre 2023)
Présentation par l’éditeur
Napoléon ne pouvait pas gagner seul ; et, s’il a triomphé, c’est aussi parce qu’il s’entourait d’hommes à la compétence et au dévouement irréprochables : les maréchaux. Cette élite militaire, mais aussi, ce qui est moins connu, civile, était au cœur du système impérial.
Ce livre collectif rassemble vingt-six des meilleurs spécialistes qui, chacun, dessinent le portrait d’un des vingt-six maréchaux, en renouvelant intégralement l’état des connaissances. Pour la première fois, un ouvrage en propose une véritable typologie, en fonction des qualités, des défauts, des coups d’éclat et des échecs de chacun : les stratèges, tels Davout ou Soult, les entraîneurs d’hommes, tels Murat ou Ney, les exécutants, tels Marmont ou Bernadotte, les administrateurs, tels Berthier ou Kellermann.
Par le prisme de cette génération dorée issue des rangs de la Révolution française, à l’origine de la première armée fondée sur l’égalitarisme républicain, où les promotions allaient au mérite, et non à la naissance, ce livre révèle une épopée enfin racontée au pluriel.