Présentation de l’éditeur
Quand la politique, l’histoire et la société du XIXe siècle se rencontrent sous la plume magistrale d’un homme d’Etat.
Quand, en 1857, François Guizot (1787-1874) entreprend de rédiger ses Mémoires, voilà 45 ans qu’il est, en France et bientôt en Europe, une personnalité en vue. Enfant de la révolution de 1789, acteur de celle de 1830, victime de celle de 1848, il a occupé tous les emplois accessibles à un jeune bourgeois surdoué : professeur d’histoire le plus illustre de son temps, haut fonctionnaire, publiciste puis figure de proue de l’opposition libérale sous la Restauration, ministre de l’Intérieur, de l’Instruction publique, des Affaires étrangères, enfin président du Conseil de la monarchie de Juillet, théoricien de la monarchie constitutionnelle et de la prépondérance des classes moyennes, auteur de plusieurs dizaines de publications, il s’est partout fait connaître avec éclat, non sans susciter de vives critiques, voire un puissant rejet. C’est riche d’une expérience exceptionnelle qu’il fait paraître huit gros volumes relatant ce qu’il a vu, compris, voulu entre 1805, date de son entrée dans le monde, et 1848, celle de sa chute et du régime auquel il avait attaché son nom. Ces Mémoires d’Etat, qui soutiennent la comparaison avec ceux du cardinal de Retz et du général de Gaulle, sont aussi une œuvre de combat, car Guizot n’a renoncé à aucune de ses convictions. Mais, la sérénité de l’âge venue, ils offrent une vue imprenable sur un demi-siècle prodigieux, où l’auteur, avec un réel bonheur de plume, fait revivre de l’intérieur les événements considérables avec lesquels il a été aux prises, et les parsème de descriptions et de portraits saisissants -Chateaubriand, Louis XVIII, Talleyrand, La Fayette, Mme Récamier, Louis-Philippe, Thiers, Lamartine, la reine Victoria et tant d’autres illustrations. Dans cette entreprise monumentale, les historiens ont puisé largement. L’un d’eux, Laurent Theis, le meilleur biographe de Guizot, a choisi les extraits les plus significatifs par leur intérêt historique, leur qualité intellectuelle, leur bonheur d’écriture, les éclairant par une présentation substantielle et une annotation fournie, complétée par un index.
Sommaire
I. La France avant la Restauration (1807-1814)
II. La Restauration (1814-1815)
III. Les Cent-Jours
IV. La Chambre de 1815 (1815-1816)
V. Gouvernement du centre (1822-1827)
VI. Gouvernement du centre (1816-1821)
VII. Mon opposition (1820-1830)
VIII. L’adresse des 221 (1830)
IX. La révolution de 1830 (26 juillet-11 août 1830)
X. Mon ministère de l’Intérieur (1er août-2 novembre 1830)
XI. Le procès des ministres de Charles X et le sac de Saint-Germain-l’Auxerrois (3 novembre 1830-13 mars 1831)
XII. M. Casimir Périer et l’anarchie (12 mars 1831-16 mai 1832)
XIV. Insurrections légitimiste et républicaine – Opposition parlementaire – Formation du cabinet du 11 octobre 1832 (16 mai-11 octobre 1832)
XV. Mon ministère de l’Instruction publique (1832-1837)
XVI. Instruction primaire
XVII. Instruction secondaire
XVIII. Instruction supérieure
XIX. Académies et établissements littéraires
XX. Etudes historiques
XXI. Politique intérieure (1832-1836)
XXII. Politique extérieure (1832-1836)
XXIII. Dislocation du parti du gouvernement
XXIV. Mon alliance et ma rupture avec M. Molé (1836-1837)
XXV. La coalition (1837-1839)
XXVI. La question d’Orient (12 mai 1839-25 février 1840)
XXVII. Mon ambassade en Angleterre
XXIX. Négociations diverses
XXX. La société anglaise en 1840
XXXII. Exécution du traité du 15 juillet 1840
XXXIII. Avènement du ministère du 29 octobre 1840
XXIV. Les obsèques de Napoléon – Les fortifications de Paris
XXXVI. Le droit de visite
XXXVIII. Affaires diverses à l’intérieur (1840-1842)
XXXIX. Elections de 1842 – Mort de M. le duc d’Orléans. Loi de régence (1842)
XL. Les îles Marquises et Taïti
XLI. L’Algérie et le Maroc (1841-1846)
XLII. Les musulmans à Paris – La Turquie et la Grèce (1842-1847)
XLIV. Le gouvernement parlementaire (1840-1848)
XLV. Les mariages espagnols
XLVI. L’Italie et le pape Pie IX (1846-1848)
XLVIII. Les réformes politiques et la chute du ministère du 29 octobre 1840 (1840-1848)