Musique au Louvre sous le Second Empire

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Musique au Louvre sous le Second Empire
Jacques Blumenthal : Grand trio en fa mi mineur, op. 26 (1853) pour piano, violon et violoncelle
Jules Cohen : Trio sur une Canzone de Stradella, pour piano, violon et orgue-mélodium
Jules Pasdeloup : Aurore (1851) grande valse pour paino
Camille Saint-Saëns : Sérénade, op. 15, dédiée à la princesse Mathilde (1864) pour piano, violon, violoncelle et orgue-mélodium
Avec J.-Cl. Bouveresse, violon, O. Bourin, violoncelle, Ph. Picorne, harmonium, Chr. Maynard, piano.

Jacques Blumenthal (1829-1908), compositeur et pianiste né à Hambourg, étudia à Vienne en 1843 puis à Paris en 1846 avec F. Halévy. Il s'installa à Londres au moment de la Révolution de 1848. Devenu le pianiste en vogue en Angleterre, il joua régulièrement pour la reine Victoria. Pendant le Second Empire, chaque fois qu'il venait en tournée à Paris, Nieuwerkerke l'invitait à venir jouer ses oeuvres au Louvre. C'est là qu'il créa plusieurs pièces de sa composition. Le Grand Trio, op. 26, publié à Paris en 1853, à une époque où Blumenthal envisageait encore de revenir à Paris, fut probablement donné au Louvre à la même époque.

Jules Cohen (1830-1901), premier prix de piano en 1850, premier prix d'orgue en 1852, fut très tôt l'un des protégés de Nieuwerkerke, qui le fit entrer à la chapelle des Tuileries et qui lui obtint le poste de directeur de la musique des Tuileries en 1869. Il composa pour l'orgue-mélodium ses six Etudes expressives, dédiées à Nieuwerkerke, qui furent jouées au Louvre le 1er février 1856. Sous influence, l'orgue de salon occupa toujours une place importante dans les programmes des soirées du Louvre. C'est pour l'une de ces soirées qu'il composa son Trio sur un motif de Stradella pour piano, violon et orgue-mélodium.

Pendant le Second Empire, Camille Saint-Saëns (1835-1921) était surtout connu comme pianiste virtuose, et c'est à ce titre qu'il joua régulièrement dans les Vendredis du Louvre, entre 1864 et 1870, seul, comme accompagnateur ou en formation de chambre. Protégé par Nieuwerkerke, il dédia sa Sérénade, op. 15 pour piano, orgue violon et violoncelle à la princesse Mathilde.

Jules Pasdeloup (1829-1907), ancien élève de Zimmermann, premier prix de piano du Conservatoire en 1834, était entré dans l'administration en avril 1848 et occupait le poste de régisseur du Palais de Saint-Cloud. Dès 1851 et jusqu'en 1870, Nieuwerkerke le chargea d'organiser les auditions musicales des fameux Vendredis du Louvre. Il composa un certain nombre de pièces brillantes pour le piano qu'il interpréta souvent lui-même, comme Fleur d'Espagne, dédiée à l'Impératrice et dont la partition était ornée d'une reproduction du médaillon la représentant d'après Nieuwerkerke, ou Aurore, grande valse pour piano seul.

La musique au Louvre sous le Second Empire, Edition Maguelon, 59 minutes,

Année de publication :
2000
Lieu et maison d'édition :
Edition Maguelon
Pour commander :
Disponible dans les boutiques des musées du Louvre, d'Orsay, du château de Compiègne et de la Cité de la Musique, ainsi que dans les FNAC, Virgin et dans les magasins spécialisés.
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