Présentation par l’éditeur
Dans la nuit du 5 décembre 1812, Napoléon quitte la Grande Armée en pleine débâcle après le passage de la Bérézina. Il rentre en France dans le plus grand secret pour rétablir son crédit. Un homme l’accompagne, Armand de Caulaincourt, général et diplomate, qui organise le voyage en sa qualité de Grand Écuyer. Treize jours durant jusqu’à Paris, dans la neige et le froid, en traîneau puis en calèche, les deux hommes traversent à bride abattue l’Europe en guerre, et l’Empereur s’épanche comme jamais sur sa politique, sa vision du monde, sa pratique du pouvoir, les hommes qui le servent, et le destin de la France, du blocus continental à la guerre d’Espagne ou la retraite de Russie. Ce vertigineux monologue, que chacun doit connaître, est l’un des plus grands textes de l’histoire napoléonienne, et plus encore, de l’histoire moderne.
L’auteur : Né dans son fief picard en 1773, le général Armand de Caulaincourt est un pur produit de l’aristocratie d’Ancien Régime. Sa mère officie à la Cour de Versailles et son père, le marquis, a le grade de général. Mais le jeune officier n’émigre pas sous la Révolution. Il s’engage au contraire dans la Garde nationale et sa carrière militaire, qui ne manque pas de bravoure, est rapide sous le Directoire. En 1801, Bonaparte le dépêche à Saint-Pétersbourg auprès du tsar Alexandre, qui l’apprécie fort, et sa mission réussie, l’emploie comme aide de camp. Sa carrière est faite. Caulaincourt, promu général, devient Grand Écuyer de l’Empereur, dont il est désormais l’un des fidèles. En 1807, Napoléon le fait duc de Vicence et l’envoie comme ambassadeur en Russie, où son rôle est central dans le maintien de l’alliance franco- russe, qui lui vaut quelques désaccords avec l’Empereur et son rappel à Paris en 1811. Caulaincourt est loyal mais non dévot. Il n’hésite pas à contredire Napoléon quand la Grande Armée s’aventure en Russie, ayant l’expérience de l’hiver russe, que l’Empereur méconnaît gravement. C’est alors que se situe l’épisode fameux du retour de Russie, où Caulaincourt est le confident de Napoléon durant les deux semaines de leur voyage secret. Son rôle diplomatique devient alors essentiel jusqu’à la chute de l’Empire. Fait ministre des Relations Extérieures, il ne cesse de négocier avec le tsar Alexandre pour sauver ce qui peut l’être. Après Waterloo, Caulaincourt, que le tsar préserve de l’exil, se retire sur ses terres, où il écrit des Mémoires de première grandeur, jusqu’à sa mort en 1827, à l’âge de cinquante- trois ans. Peint par le baron Gérard dans un portrait fameux, Caulaincourt, dont la prestance était notoire, est à coup sûr l’une des figures les plus emblématiques de l’Empire.
Sommaire
Un témoin capital
Le retour de Russie
La retraite
De Smorgoni à Varsovie
De Varsovie à Dresde
De Dresde à Paris
L’arrivée à Paris
Liste des protagonistes
Une vie en dix dates
Note bibliographique
Cet ouvrage a été labellisé « 2021 Année Napoléon ».
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