Présentation de l’éditeur
Comment se transforment les polices des villes à l’époque des révolutions et de l’Empire napoléonien ? Longtemps considéré uniquement du point de vue des cadres institutionnels, l’avènement de la police moderne est revisité dans cet ouvrage depuis le territoire belge soumis aux aléas des guerres, des occupations et des révolutions de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Au-delà du passage d’une police de type englobant à une police considérée comme plus moderne car davantage orientée vers la sécurité des personnes, ce livre met en lumière les transformations à la fois endogènes et exogènes survenues dans les appareils policiers entre 1780 et 1814. Les continuités importantes mais aussi le dynamisme et l’autonomie des polices urbaines face à la centralisation de l’État nuancent et rendent plus complexe l’analyse de la construction politique napoléonienne. Ils donnent également la mesure des similitudes entre les épisodes de troubles dans les pratiques de surveillance ou le recours à l’armée. Les polices des villes au cours de cette période apparaissent davantage comme le résultat d’un syncrétisme entre des éléments proprement locaux et originaux et d’autres importés à l’occasion des conquêtes révolutionnaires et napoléoniennes.
Antoine Renglet est docteur en histoire des universités de Lille et de Namur. Il a été chercheur invité au Center for the Study of Law and Society à l’université de Berkeley et postdoctorant de la Fondation Alexander von Humboldt à l’université Goethe de Francfort-sur-le-Main. IL est actuellement chargé de recherches sur du FNRS au Centre d’histoire du droit et de la justice à l’université catholique de Louvain.
Avec une préface de Catherine Denys.
Avec le soutien du département d’histoire de l’université de Namur, de la Fondation Napoléon et de l’UMR 8529 – IRHIS – Institut de recherche
Table des matières
Préface de Catheryne Denys
Abréviations
Introduction
CHAPITRE I – Les polices urbaines et la fin de l’Ancien Régime
•La «bonne police » et le gouvernement de la cité
•La police, outil du pouvoir judiciaire à l’époque des Lumières
•La police, outil du pouvoir politique à l’heure des révolutions
•Conclusion
CHAPITRE II – Des cadres nouveaux pour des polices urbaines sous l’occupation
•Le temps de l’exception (1794-1796)
•Le temps de la normalisation (1795-1797)
•Le temps de la militarisation (1797-1799)
•Conclusions
CHAPITRE III – La stabilisation des polices urbaines sous le Consulat et au début de l’Empire
•La centralisation du Consulat et les polices urbaines
•Les auxiliaires des polices municipales
•La bureaucratisation des polices urbaines
•Le retour de l’activité réglementaire sous le Consulat
•Conclusions
CHAPITRE IV – Ruptures et continuités dans la polis
•Assurer l’approvisionnement
•Éviter les calamités
•Encadrer la vie nocturne
•Conclusion
CHAPITRE V – Les transformations du contrôle des personnes
•Pacifier la communauté
•Gérer les indésirables
•Contrôler les migrants
•Conclusion
CHAPITRE VI – Une police pour un empire ?
•Les fondements de la centralisation sous l’Empire
•Des polices locales au service de la haute police de l’Empire ?
•Des polices urbaines discréditées ?
•Conclusion
Conclusion
Annexes
Sources
Cet ouvrage a été labellisé « 2021 Année Napoléon ».
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