Talleyrand au Congrès de Vienne (1814-1815)

Auteur(s) : FERRERO Guglielmo, ROUGIER Louis (intr.)
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L’avis de la Fondation Napoléon

« Au centre de la grande peur, à Paris, pendant le terrible hiver de 1813-1814, un homme, au lieu de trembler avec les autres, méditait. D’où venait cette immense peur du monde ? » (Guglielmo Ferrero, p. 45)

Cette œuvre de Guglielmo Ferrero, rééditée par Les Belles Lettres avec une introduction de Louis Rougier, explore le rôle de Talleyrand au Congrès de Vienne, moment décisif dans la recomposition de l’Europe après la chute de Napoléon. Au-delà de cet épisode, Ferrero s’attache à éclairer le parcours complexe et souvent énigmatique de ce personnage hors norme.

Loin de l’image convenue d’un opportuniste mû par la seule soif de pouvoir, Ferrero propose une lecture plus subtile, fondée sur l’idée d’une révolte intérieure persistante, à la fois féconde et destructrice. Talleyrand apparaît ainsi comme un « cas sans précédent », dont la compréhension est essentielle pour saisir les enjeux du XIXe siècle.

Claudia Bonnafoux, web-éditrice (juin 2025)

Lire un extrait sur le site des Belles Lettres

Talleyrand au Congrès de Vienne (1814-1815)

Présentation

Malgré la fragilité politique de la France en 1815, Talleyrand, le « Diable boiteux » comme il fut surnommé, réussit à faire plus qu’éviter l’humiliation de la France dans ce concert des puissances. Initialement exclue des négociations, Talleyrand parvint à placer la France sur un pied d’égalité avec l’Angleterre, la Russie, la Prusse et l’Autriche en exploitant les tensions entre les grandes puissances, créant une sorte de coalition avec l’Autriche et l’Angleterre afin de modérer les appétits de la Prusse et de la Russie. De la sorte, la France devint quasiment l’arbitre des négociations, apparaissant comme le défenseur de l’équilibre européen. L’habileté suprême du « Diable boiteux » au Congrès de Vienne dont Ferrero brosse ici un tableau détaillé reste un modèle de diplomatie fondé sur la patience, la connaissance des intérêts en présence et l’art du compromis. Un exemple pour aujourd’hui encore !

L’auteur

Guglielmo Ferrero est né en 1871 en Italie et mort en 1942 en Suisse où il était en exil depuis 1929. Après la publication de sa synthèse sur la Rome antique (Grandeur et décadence de Rome, 6 volumes, 1902), il est appelé dans le monde entier pour donner des conférences qui le mènent jusqu’aux États-Unis à l’invitation du Président Théodore Roosevelt. Historien de la Rome antique, il l’est aussi de la Révolution française sur laquelle il écrit notamment Bonaparte en Italie (1796-1797) et Reconstruction : Talleyrand au Congrès de Vienne (1814-1815) parus en France respectivement en 1936 et 1940. Ont été publiés aux Belles Lettres : La Ruine de la civilisation antique (2020) et Pouvoir (2024).

Sommaire

La « grande peur »
Cas sans précédent
L’esprit constructif
La légitimité du pouvoir
L’agonie de l’empire
Un acte de courage
Le traité de paix du 30 mai 1814
« Intermezzo »
Le premier conflit : principes et convenances
La « voie confidentielle »
Le second conflit : légitimités vivantes et légitimités en parchemin
Le grand problème du congrès : l’Allemagne
Dans une pluie de « Sires »
La triple-alliance du 3 janvier 1815
Les premières solutions : Pologne et Saxe
Les cent jours du congrès : la Suisse et l’Italie
Les cent jours du congrès : l’Allemagne
Actif et passif de la révolution
Reconstruction

Année de publication :
2025
Lieu et maison d'édition :
Paris, Les Belles Lettres
Nombre de pages :
392
Pour commander :
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