Paroles
Y allons, messieux les Anglais,
Faut que votre porte s’ouvre,
J’avons qu’un pas de Calais…
Qu’un pas de Calais jusqu’à Douvres,
C’pas-là ne nous gên’ra pas
Pour vous faire sauter le pas. (bis)
J’savons ben que sur les flots,
Vous avez plus d’une flotte ;
Mais nos soldats sont matelots,
Et Bonaparte est leur pilote ;
Bonaparte !… oh ! c’est mon nom
Pus ronflant que votre canon. (bis)
En vain Pitt se met en frais,
En vain contr’ les ports de France,
L’commandant des cinq ports, frais,
Frais et dispos gaîment s’avance ;
On n’mène pas un régiment
Comme il mène son parlement. (bis)
Déjà Cambridge a fait voir
Qu’en valeur il était pauvre ;
Secondant mal votre espoir,
Il n’a pas pu sauver l’Hanovre ;
Stapendant il est prouvé
Qu’lui-même s’est bien sauvé. (bis)
Contre nos bateaux pêcheurs,
Vous signalez vot’ courage ;
Bentôt nos soldats vengeurs,
A leur tour, vous diront, je gage :
“Vos efforts sont superflus,
Allez messieux, ne pêchez plus”. (bis)
D’puis trop longtemps, sur les mers,
Votre brigandage s’exerce,
J’prétendons qu’dans l’univers
Chacun puisse faire son p’tit commerce ;
Y’ et si vous faites les méchants,
Vous n’ serez pas les bons marchands. (bis)
Quand vous voirez vos vaisseaux
Abordés par nos péniches,
Vous vous fich’rez dans les eaux
Pour vous sauver comme des caniches.
Celui d’vous qui n’en f’ra rien
N’s’ra pas moins traité comme un chien. (bis)
Y avançons braves soldats,
Les Anglais paierons leurs fautes ;
Après queuq’s légers combats
Quand nous tom’rons sur les côtes ;
J’suis sûr que l’premier Français
Voira fuir le dernier Anglais. (bis)