À la campagne, depuis des siècles, le plat le plus répandu et le plus populaire était la soupe. Bien souvent les familles ne mangeaient que cela, car c'était un plat entier et principal.
Les cuisinières faisaient tout d'abord un bouillon avec de viande cuite dans beaucoup d'eau. La viande était ôtée pour être servie séparément, et le bouillon servait de base aux soupes quotidiennes. On ajoutait des légumes du jardin ou du marché : poireaux, carottes, navets, choux, lentilles, maïs, haricots, pois, châtaignes… Le choix était varié ! Pour épaissir la soupe, on utilisait du lard, du riz ou des petites pâtes. N'imagine pas une soupe toute lisse, les morceaux de légumes et de viande restaient entiers.
Et ce n'était pas terminé : une soupe devenait une vraie soupe quand on ajoutait des morceaux de pain, cet aliment essentiel de la nourriture des Français. Pour te donner une idée, à cette époque, un adulte travailleur mangeait au moins l'équivalent de quatre baguettes entières par jour, un enfant l'équivalent de deux baguettes par jour.
Il y avait alors deux façons de mélanger la soupe et le pain : soit on coupait de grandes tranches dans la miche de pain, et sur cette tartine, on versait la soupe, soit on mettait des morceaux de pain à tremper dans la soupe, comme de gros croûtons.
Et n'oublie pas, la soupe était sur la table au déjeuner du matin, au repas du midi et du soir ! Trois fois par jour !
POUR LES JUNIORS : VIVENT LES SOUPES !
Au Premier Empire, près de quatre Français sur cinq vivaient dans des villages ou des petites villes. Ils étaient paysans, artisans, commerçants ou médecins. Ils pouvaient être riches et vivre confortablement de leurs revenus, ou au contraire, ils "tiraient le diable par la queue" car leurs champs étaient trop petits pour les nourrir.