Au sommaire de ce n° 330 :
– Provinces-Paris ou Paris-Provinces ? Iconographie et Révolution française, par A. Duprat, p. 9-27
Place et rôle de l'imagerie populaire dans la construction de la mémoire des événements.
– Le rôle des comités de surveillance dans la circulation de l'information, à partir de l'étude des comités du Sud-Est, par M. Lapied, p. 29-39
Organes d'exception institutionnalisés par le gouvernement révolutionnaire en réponse à une demande collective, les comités de surveillance jouent un rôle important dans la circulation de l'information, en relations avec le district, le représentatnt en mission à Paris, le Comité de Salut public, le Comité de sûreté générale)
– Les provinces vues de Paris : des terres de mission (1793-1795) ?, par M. Biard, p. 41-70
Traditionnellement perçus comme de simples agents d'une « centralisation » renforcée, impulsée par un Etat « jacobin », les représentants en mission agissent pourtant davantage comme des intermédiaires culturels et politiques.
– La dialectique province-Paris dans la presse des départements : entre vie politique locale et réseaux nationaux d'opinion, par E. Wauters, p. 71-85
La circulation de l'information pendant la Révolution n'obéit pas à un simple schéma pyramidal, de la capitale vers la province. La distribution de la rpesse locale traduit d'abord l'influence culturelle ou économique de quelques villes. Diffusant une information essentiellement nationale, la presse tend, ensuite, à créer de nouveaux groupes qui se constituent autour des mêmes sensibilités idéologiques ou des mêmes intérêts de classes.
– Formes de présence et fonctions politiques des représentants en mission dans un microcosme urbain, l'exemple d'Amboise (Indre-et-Loire), par A. Jollet, p. 87-100
L'article cherche à montrer à travers l'étude de la vie politique d'une peite ville de Touraine combien les rapports de force politiques déterminant les prices de décision politique ont pu être complexes et mouvants, y compris au coeur de la période de la Terreur.
– Les Jacobins de province et Paris : le cas franc-comtois, par D. Pingué, p. 101-113
Relativement peu nombreuses, fonctionnant dans un environnement plutôt difficile, les sociétés franc-comtoises sont, par contre, fortement intégrées au réseau constitué par le Club des Jacobins de Paris et ses filiales. Dans ce cadre, elles ont des relations très denses avec la capitale.
– Des décisions parisiennes aux municipales cantonales : la mise en oeuvre de la politique directoriale dans le département de l'Aisne, par L. Brassart, p. 115-133
– Claude-Marie Bonnefont, commissaire du Directoire dans le département de la Vienne, par J.-M. Augustin, p. 135-142
Compétent et actif, Bonnefont, nommé commissaire du Directoire en 1796, est en relation étroite avec les municipalités de canton, accélère la conscription, veille à la sécurité des routes et lutte contre les « brigands royaux ».
– La province au crible des rapports des commissaires départementaux du Directoire, par B. Gainot, p. 143-157
Sous le Directoire, les commissaires du pouvoir exécutif sont tenus de fournir des rapports, mensuels ou décadaires, à leurs autorités hiérarchiques. […] une dizaine de rubriques fournissent les données économiques qui permettent au ministre de dresser le tableau de la République, tandis que la société locale est placée sous le regard permanent des autorités, qui établissent ainsi le baromètre de l'esprit public.
Renseignements : Société des Etudes robespierristes, Annales historiques de la Révolution française, 17 rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 05.