Le dernier numéro du bimensuel Guerres & Histoire attirera l’attention des amateurs d’histoire du XIXe siècle pour les articles suivants :
• « Napoléon a-t-il menti en désavouant l’arrestation du pape Pie VII ? » Pierre Grumberg, historien, revient sur une lettre de Napoléon datée du 23 juillet 1809, récemment vendue aux enchères, dans laquelle l’Empereur affirme n’avoir ni ordonné ni souhaité l’arrestation du pape Pie VII (p. 7).
• Le dossier. « Un récit canonique édifiant » : Nicolas Aubin, historien, retrace les débuts tumultueux de la Légion étrangère française, née en 1831 dans un contexte politique instable. Initialement perçue comme une solution pour éloigner de Paris des libéraux étrangers jugés encombrants, elle est rapidement marginalisée par l’armée et mal considérée par ses propres officiers. Envoyée en Algérie puis « cédée » à l’Espagne en guerre civile, la Légion fait preuve d’un courage inattendu malgré des conditions désastreuses qui entraînent désertions et lourdes pertes (p. 16-19).
• « Les Pontonniers de Napoléon effacent les fleuves » : Stéphane Béraud, historien, met en lumière le rôle crucial mais souvent méconnu des pontonniers de Napoléon, une élite de moins de 4 000 hommes chargée de construire les ponts permettant à la Grande Armée de franchir rapidement les fleuves. Leur savoir-faire s’avère déterminant lors des campagnes, notamment pendant la difficile traversée du Danube en mai 1809, qui aboutit à la défaite d’Essling à cause d’un franchissement mal préparé. Napoléon en tire la leçon et confie à des officiers du génie une planification méticuleuse pour Wagram, où la réussite des pontonniers permet une victoire éclatante. Créé en 1795, ce corps spécialisé combine compétences techniques et capacités d’improvisation pour assurer la mobilité stratégique des armées, contribuant ainsi à plusieurs des manœuvres les plus audacieuses de l’Empire (p. 46-51).
• « Siège de Paris (1870-1871) : souvenir de souffrance » : Christophe Pommier, Docteur en Histoire des techniques, qualifié Maître de conférences (CNU22) et chargé d’études documentaires principal, je suis conservateur-adjoint au département Artillerie du musée de l’Armée, revient sur le siège de Paris (1870-1871), épisode marquant de la guerre franco-allemande. Après une série de défaites et la chute de Napoléon III, la capitale résiste pendant 132 jours face aux 400 000 soldats allemands qui l’encerclent. Privés de nourriture et de charbon durant un hiver rigoureux, les Parisiens endurent souffrance et espoir jusqu’à l’armistice de janvier 1871 (p. 82-83).
• Quizz « Connaissez-vous Napoléon III ? (second volet) », par Juan Lopez (p. 93).
Bien d’autres chroniques vous attendent dans ce numéro !
Présentation
Aucune force militaire n’a autant captivé l’imagination populaire que la Légion étrangère et le corps des Marines américains. Ils doivent pour partie cette notoriété à un récit qui résonne au plus profond de nous en faisant écho aux épopées antiques. Autopsie d’une histoire largement idéalisée pour se conformer aux archétypes. C’est le dossier de ce numéro.
► Guerres & Histoireest disponible en kiosque et en format numérique.