Historia n° 938, avril 2025, attirera l’attention des amateurs d’histoire du XIXe siècle pour les articles suivants :
• « Paoli, vaincu mais jamais oublié », un article consacré au tricentenaire de la naissance de Pascal Paoli, le 16 avril 1725, une figure emblématique de l’histoire de la Corse, célébrée pour sa lutte pour l’indépendance de l’île. En 1755, il devient le chef des armées corses et s’illustre par son leadership contre la domination génoise, avant d’affronter l’armée française en 1769 lors de la bataille de Ponte-Novo, une défaite qui devient un symbole de la résistance corse. Par Pierre Branda, directeur scientifique de la Fondation Napoléon (p. 18).
• « Haïti, 17 avril 1825 : du rêve au cauchemar », Nicolas Méra, journaliste, nous rappelle qu’en échange de son indépendance en 1825, Haïti a dû verser à la France une somme exorbitante de 150 millions de francs-or, plongeant le pays dans une spirale de dette, d’instabilité politique, et de misère sociale, et freinant considérablement son développement économique, ce qui en fait aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres au monde (p. 19).
• « Mme du Cayla, le crépuscule d’un métier », une présentation de Zoé Talon, comtesse du Cayla (1785-1852), qui usait de son charme et de sa culture pour s’attirer les bonnes grâces du roi Louis XVIII, ce qui lui permit de garantir sa position et celle de ses enfants. À la mort du roi, elle réussit à maintenir une situation confortable jusqu’à sa propre disparition en 1852, marquant la fin d’une époque où les favorites étaient plus que des maîtresses, mais des compagnes pour les rois. Par Matthieu Mensch, historien, chercheur associé au sein du laboratoire ARCHE (Arts, civilisation et histoire de l’Europe) de l’université de Strasbourg (p. 58-59).
• « Quand Napoléon kidnappe le pape », Jean-Claude Demory, journaliste et écrivain, raconte que Napoléon, alors à l’apogée de sa puissance, ordonne l’enlèvement du pape Pie VII en 1809, frustré par le refus du pontife de céder à ses exigences concernant la souveraineté de l’Église et sa neutralité dans les affaires politiques européennes. Cette action marque une escalade dans le conflit entre l’Empereur français et le chef de l’Église, culminant avec l’arrestation et la déportation de Pie VII, dont la ferme résistance spirituelle et diplomatique confronte la brutalité de Napoléon, jusqu’à ce que le pape retrouve sa liberté et sa souveraineté en 1814. (p. 62-65).
• « Vienne. Les splendeurs des palais du Ring », un reportage sur Vienne, une métropole culturelle et intellectuelle en effervescence au XIXe siècle. À cette époque, la ville connaît un essor démographique et économique marqué par la montée en puissance de la bourgeoisie juive, notamment illustrée par la construction de somptueux palais le long du Ring, symbole de leur intégration sociale et culturelle, malgré une montée de l’antisémitisme qui culminera tragiquement lors de l’Anschluss. Par Olivier Tosseri, journaliste (p. 66-70).
Bien d’autres chroniques et analyses vous attendent dans ce nouveau numéro.
Présentation
Femmes puissantes ? Entre le XVe et le XVIIIe siècle, elles ont ébloui la cour de France tout en suscitant autant d’admiration que de détestation. Car leur place et leur rôle privilégiés auprès du roi leur a conféré un pouvoir – ou tout au moins une influence – qui leur a valu bien des ennemis. Agnès Sorel, Diane de Poitiers, Mme de Montespan, Mme de Maintenon, Mme de Pompadour, Jeanne Bécu comtesse du Barry… Leur nom est passé à la postérité parfois davantage que celui des reines dont elles furent les rivales dans le cœur du roi. Maîtresses royales, elles incarnent une forme de modernité par leur liberté sexuelle, leur émancipation à l’égard de leur mari, leur indépendance juridique, leur transgression des valeurs et des codes de leur temps. Mais dans le même temps, elles sont le symbole d’une société patriarcale au sommet de laquelle le roi peut disposer des femmes à sa guise. Certaines d’entre elles ont eu une réelle influence politique et brillèrent en tant que puissantes mécènes à l’image de Mme de Pompadour qui développa les Beaux-arts et finança l’ascension d’artistes de renom comme le peintre Nattier ou le sculpteur Jean-Baptiste Pigalle. L’astre royal aurait-il finalement autant brillé sans la constellation des favorites ?
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Mise en ligne : 4 avril 2025