Par Joël Beauvais, membre de la Sabretache (avec l'aimable autorisation de Mme Julie Deslondes, directrice des archives départementales du Calvados).
Carnet de la Sabretache, juin 2015, n° 203
Dès 1849, le président Louis Napoléon Bonaparte s'était inquiété de la situation morale et matérielle des anciens militaires en créant un ecommission chargée de recenser les demandes d'aides et de secours. Devenu empereur des Français le 2 décembre 1851, Napoléon III donnera une suite favorable au testament de son oncle qui avait légué la moitié de son domaine dit privé aux officiers et soldats qui avaient combattu pour lui. Pour cela, il ouvre un crédit de 8 millions à répartir entre les survivants et crée une commission présidé le par le comte d'Ornana : commission appelée d'examen des réclamations des anciens militaires.
Alors que la reine Victoria accorde la médaille de la guerre de Crimée à ses soldats mais aussi aux soldats alliés, Napoléon III crée, par le décret du 12 août 1857, la médaille de Sainte-Hélène.
» La médaille de Sainte-Hélène est la première médaille commémorative française importante puisqu'elle a été distribuée à plus de 350 000 et peut-être même 400 000 exemplaires aux survivants des armées de la Révolution et de l'Empire. […]
Le texte du décret précise quatre points importants : il s'agit d'une médaille commémorative, c'est la première fois qu'est employé le terme pour une médaille portée, elle est donnée (donnée, pas vendue) à tous les militaires français et étrangers (à l'instar de la médaille de Crimée) qui ont combatu sous les drapeaux de la France. »
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