Édito : quel autre destin ?
Les deux exils de Napoléon ne se sont pas achevés de la même manière. Les neuf mois passés à l’île d’Elbe ont été suivis par la remontée des Alpes et la période des Cent-Jours. À Sainte-Hélène, au contraire, les coalisés mirent tout en œuvre pour empêcher une nouvelle évasion. Par les moyens engagés (navires, troupes, canons…), par la scrupuleuse surveillance de l’amiral Cockburn et surtout de Hudson Lowe, aucune autre issue qu’un long confinement à Longwood ne pouvait être envisagée. Car Napoléon, même isolé, restait craint de ses adversaires. Pourtant, malgré les difficultés et selon les informations collectées par les espions, plusieurs tentatives d’évasion virent le jour. Parmi elles, celles d’anciens officiers installés en Amérique, non seulement aux États-Unis où Joseph Bonaparte avait élu domicile, mais aussi dans le sud du continent, en particulier au Brésil. Ces projets, même avortés, confirmaient l’intérêt que continuait de susciter l’Empereur chez ses anciens soldats. À plusieurs milliers de kilomètres de la France, Napoléon n’était donc pas oublié et son retour continuait d’être envisagé par ses partisans. Mais en s’échappant, sa légende aurait-elle cependant été la même ?
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