Éditorial
Le premier cercle. Ayant passé une grande partie de son enfance puis de son adolescence en exil, Louis-Napoléon a conservé un attachement pour ses premiers amis. Qu’ils aient été rencontrés en Suisse, en Angleterre ou ailleurs, ils ont constitué le cercle le plus intime, la plupart ayant ensuite continué d’œuvrer autour du chef de l’État parvenu aux affaires. Parmi les plus représentatifs, Victor de Persigny fait figure de symbole de fidélité. Très engagé politiquement, nommé ministre de l’Intérieur, resté sénateur pendant tout le règne, il est l’un des premiers sherpas de l’Empereur, toujours à son service et appliqué au plus haut point pour conduire la politique décidée. Même si sa conception du parlementarisme diffère souvent des vues de son maître, il lui reste attaché, parfois à son détriment. Car, malgré les circonstances et les difficultés, rien ne peut alors le dévier de son amitié. Napoléon III ne s’y trompe pas lorsqu’il affirme, à qui lui demande comment il se situe sur l’échiquier politique : « L’Impératrice est légitimiste, Morny est orléaniste, le prince Napoléon est républicain et je suis moi-même socialiste. Il n’y a qu’un seul bonapartiste, c’est Persigny, et il est fou. » Il faut bien entendu comprendre par là que ce dernier est toujours prêt à se sacrifier pour la cause…
Sommaire complet
Actualités, par Emmanuelle Papot
Éphémérides, présentées par Abel Douay
Dossier : formation et pouvoir du Corps législatif, par Mathieu Geagea
Vie de Napoléon III : les amitiés de Louis-Napoléon, par Jean-Bernard Paillisser
Autour de l’Empereur : une révélation fracassante !, par Emmanuelle Papot
Cahiers du Second Empire : Paul Féart (1817-1867), par Laurent Marsol
Armée : le rôle des Cent-Gardes, par le colonel Stéphane Faudais
Maréchal : Vaillant le fidèle, par Franck Favier
Art et artiste : Hippolyte Flandrin peintre néoclassique en majesté, par Maryan Guisy
Publications, par Abel Douay