La Revue du Souvenir napoléonien n°542 de janvier, février et mars vous propose en détail :
• Un article qui retrace le rôle du maréchal Joachim Murat dans l’histoire de l’Italie et sa contribution au mouvement d’unification italien. Malgré son souhait de régner sur l’Espagne, Murat est nommé roi de Naples. Son règne dans la botte italienne est marqué par des tentatives de réformes et par son désir d’unifier l’Italie, posant les bases du Risorgimento. Toutefois, ses actions conduisent à l’hostilité des locaux, notamment en Calabre, où sa répression est mal vue. Après la chute de Napoléon, Murat est isolé et meurt en 1815 après une tentative ratée de reconquête. Son exécution, marquée par son courage, scelle sa légende. Par Frédéric de Natal, historien et journaliste (p. 4-11).
• Le traité de Schönbrunn, signé le 14 octobre 1809, entre la France de Napoléon et l’Autriche, est analysé par Lionel Marquis, historien. Après sa défaite à Austerlitz et la signature du traité de Presbourg, l’Autriche cherchait à renverser Napoléon mais a dû composer avec le traité de Schönbrunn après une nouvelle défaite à Wagram. Le traité est le fruit des négociations prudentes et temporisatrices de Metternich, mais il navre l’Autriche, qui doit céder d’importants territoires et reconnaître Joseph Bonaparte en Espagne (p. 12-15).
• « Les derniers maréchaux de Napoléon au Père-Lachaise » explore la création et l’importance du titre de maréchal de l’Empire, instauré par Napoléon, et comment les maréchaux enterrés au cimetière du Père-Lachaise contribuent à une mémoire napoléonienne. Par Pierre Manenti, historien (p. 16-25).
• « La grande histoire du monument impérial inachevé » retrace les efforts entamés en 1832 pour ériger un monument à Napoléon à Ajaccio, sa ville natale, qui devaient aboutir à une colonne majestueuse inspirée de celle de la place Vendôme. Mais les travaux se sont rapidement enlisés et suspendus faute de financement, laissant derrière un bloc de pierre inachevé, connu aujourd’hui comme « le monolithe d’Algajola » témoignant des ambitions inabouties de mémoire napoléonienne en Corse. Par Marcandria Peraut, postdoctorant à la Maison française d’Oxford (p. 26-31).
• Alain Pigeard, historien et délégué de Bourgogne du Souvenir napoléonien, retrace la carrière de Jean-Baptiste Philibert Vaillant, né à Dijon en 1790, qui a gravi les échelons militaires de l’époque napoléonienne, s’illustrant notamment lors des campagnes en Europe et en Algérie. Fidèle à ses racines dijonnaises, il a connu une ascension notable du lieutenant du génie à maréchal, tout en restant attaché à la mémoire impériale du général Haxo, dont il a épousé la veuve (p. 32-39).
• Louis Bergès-Montfort, vice-président du Souvenir napoléonien, nous parle de la publication des almanachs et calendriers dédiés à Napoléon entre 1849 et 1870, initiés par Alexandre Houssiaux pour promouvoir la politique de Louis-Napoléon, Prince-Président. Ces ouvrages, largement illustrés et populaires, misaient sur la glorification de Napoléon Ier et la légitimité de son héritage, en utilisant des récits historiques et des chansons pour renforcer le soutien à la cause bonapartiste durant la Deuxième République (p. 40-41).
• Charlotte Cadalen, historienne, évoque la redécouverte du tableau Étude d’enfant d’Eugène Amaury-Duval, associé à une remarquable trajectoire aux Salons du XIXe siècle. Bien que peu connu aujourd’hui, Amaury-Duval, élève d’Ingres, a gagné la reconnaissance après avoir participé aux prestigieuses séries de l’Empereur Napoléon III, ce qui a marqué le succès de son œuvre, notamment lors du Salon de 1864, soulignant une esthétique influencée par son maître tout en développant son propre style (p. 42-45).
• Justine Guillemyn-Menanteau, chargée d’étude de protection et de valorisation du patrimoine, retrace la carrière exceptionnelle d’Adolphe Niel, ingénieur militaire français né près de Toulouse en 1802, franchissant les étapes majeures de l’armée française grâce à son expertise en génie militaire. Connue pour ses contributions lors de nombreuses campagnes, notamment la campagne de Rome et la guerre de Crimée, son engagement et ses compétences le font évoluer de sous-lieutenant à général de division, gagnant la confiance de Napoléon III, qui lui confie des responsabilités stratégiques cruciales (p. 46-53).
Sommaire
Le muratisme, par Frédéric de Natal
Le traité de Schönbrunn (14 octobre 1809), par Lionel Marquis
Les derniers maréchaux de Napoléon au Père-Lachaise, par Pierre Manenti
La grande histoire du monument impérial inachevé, par Marcandria Peraut
Le maréchal Vaillant, fidèle à Dijon, par Alain Pigeard
Les almanachs et calendriers Napoléon (1849-1870), par Louis Bergès-Montfort
Amaury-Duval et l’Étude d’enfant, par Charlotte Cadalen
Adolphe Niel, entre carrière militaire et palais toulousain, par Justine Guillemyn-Menanteau
► En savoir plus sur le site du Souvenir napoléonien