Autour de la colonne de la Grande Armée

Auteur(s) : DARNIS Jean-Marie
Partager

La création par le graveur Brenet d’une maquette en cire de la colonne Vendôme donna lieu à un échange étonnant avec la direction de la Monnaie de Paris et le premier conservateur du musée, le comte Collin de Sussy.

Autour de la colonne de la Grande Armée
Colonne de la place Vendôme Photo © RMN-Grand Palais (MuCEM) / Jean-Gilles Berizzi

Présentation de la maquette

Lorsque par un blafard mais clément matin de février 1832 Nicolas Brenet se présenta à l’entrée principale de l’Hôtel des Monnaies de France, quai de Conti, il était rempli d’espérance, fort des appuis de ses confrères et amis, Nicolas- Marie Gatteaux, Dominique Ingres et Antoine Barye. Au poste de garde, un factionnaire bourru, mais bien astiqué, battant la semelle, qu’il identifia être d’un détachement du 57e de ligne, comme le mentionnait d’ailleurs sa casquette, lui indiqua du pouce la loge du concierge. Ce dernier, derrière son guichet, une longue pipe éteinte à la main et fleurant bon l’accent d’un canton suisse, lui indiqua fort courtoisement le chemin du grand escalier d’honneur menant aux appartements privés, dit-on de l’influent monsieur le président de la Commission des Monnaies et Médailles et de surcroît pair de France, le comte Jean- Baptiste de Sussy. Maîtrisant son émotion tout en réfléchissant à l’attitude de civilité à adopter face à l’incontournable interlocuteur, il tira sur le cordon. Une sonnette retentit derrière la porte à double battant, une jeune femme, vingt, vingt-cinq ans et de formes harmonieuses vint lui ouvrir. Après les salutations d’usage, il déclina son nom, sa qualité : « graveur en médailles », puis remit un pli cacheté à l’attention de monsieur le président, dans lequel il vantait son attachement à feu l’empereur, ses talents d’artiste, les bienfaits de son travail, de son impact éventuel sur le musée monétaire en plein aménagement, et attendit. Il attendit longtemps. Enfin, la jeune femme revint, et, un peu gênée lui dit que son père ne pouvait guère le recevoir ; alors, Nicolas, avec son plus beau et franc sourire : « Je vous remercie madame, je ne suis pas facile à décourager, allez ! Je reviendrai, aussi je vous prie de lui communiquer cette supplique ».

Trois jours après, retrouvant le même factionnaire bourru et le même concierge suisse affable, il gravissait à nouveau le grand escalier d’honneur de la Monnaie, et lorsque la même jeune femme parut : « Eh bien ! madame, votre impression, s’il vous plaît ? Pensezvous que je serai plus heureux aujourd’hui ? » La jeune femme sourit. L’espoir n’avait pas été vain.

Selon la coutume, de Sussy ne recevait le commun des mortels que deux heures dans la matinée avant son lever, et ce matin-là il attendait l’entrée du tenace visiteur avec un petit sourire en coin. Mais ce sourire s’effaça à mesure que Brenet déployait devant lui son projet, qui n’était autre qu’une réduction gravée dans la cire fixée sur ardoise de la colonne Vendôme, accompagnée de son développé au 1/24e en tôle de cuivre. Celui-ci, en homme de politique symbolique, rompu aux couloirs de la haute administration, actif de la rhétorique, met notre artiste à l’épreuve, en lui expliquant, que « ce type d’art et l’administration sont deux ennemis qui ne peuvent cohabiter ». Le moyen d’hésiter lorsqu’on a le pied à l’étrier, que la gloire vous appelle ! Brenet comprenant la subtile nuance, renonce à parler chiffres et propose en échange des commandes de médailles. Liberté d’esprit ! De son visage impénétrable, de Sussy, décidé à exploiter toutes les facilités du libéralisme, se piquant néanmoins au jeu, s’enquit un peu plus de la chose. « Permettez, monsieur le président, je vais vous fournir sur-le-champ les preuves de ce que j’ai l’honneur de vous avancer ». Après avoir déballé avec précautions ses petits paquets soigneusement enveloppés, ce fut sur le visage du président la surprise et l’étonnement lorsque l’artiste reconstitua le puzzle.

Il s’agissait d’une oeuvre de précision reproduisant fidèlement la colonne de la Grande Armée dédiée aux soldats d’Austerlitz, élevée place Vendôme à Paris de 1806 à 1810, par les architectes Jean-Pierre Lepère (1761-1844) et Jacques Gondouin (1737-1818).

Techniquement, cette maquette en cire prit à l’artiste près de trois années de son temps (1), tout en engloutissant ses revenus à la plus vive inquiétude de son épouse, qui les pieds sur terre, se souciait davantage des lendemains difficiles. Mais notre graveur était bien décidé à concrétiser son rêve qui l’emporterait vers le chemin de la gloire, susceptible de lui réserver une aventure magique et à lui faire accroître son budget. Il comprit l’enjeu de sa démarche ; le moment était venu de « triompher ou de rendre gorge ».

La colonne Vendôme

L’imagination fertile de l’artiste se mit vite à vagabonder. Ce monument tel que l’observa, et le démonta mentalement Brenet durant des jours entiers, est composé d’un noyau en pierre de taille reposant sur le pilotis qui supportait le piédestal de la statue équestre de Louis XIV en général romain (décorant depuis la place des Victoires). Le chapiteau d’ordre dorique mesure 1,35 m de haut. Au-dessus de celui-ci, repose le stylobate ou la lanterne, dont la hauteur est de 3,89 m. La face du stylobate faisant face aux Tuileries porte une l’inscription dédicatoire : « Monument élevé à la gloire de la Grande Armée par Napoléon le Grand, commencé le 25 août MDCCCVI, terminé le 15 août MDCCCX sous la direction de D.V. Denon, directeur général. MM. J. P. Lepère et J. Gondoin, architectes ». Le piédestal, en pierre de taille, est entièrement de plaques de bronze et décoré de bas-reliefs sur ses quatre faces. Face sud, les renommées et les trophées d’armes par Antoine- François Gérard, d’après des dessins de François Mazois et de Benjamin Zix, tandis que sur les faces est, nord et ouest, les trophées d’armes sont de Pierre-Nicolas Beauvallet et de Jean-Martin Renaud d’après des dessins de Zix. Quant au fût, lui aussi est entièrement plaqué de bronze (mille deux cents pièces d’artillerie prises aux Russes et aux Autrichiens à Austerlitz seront nécessaires). La réalisation en fonte de bronze des frises bas-reliefs, atteignant 280 m, est composée de soixante-seize épisodes en spirale. La conception technique est effectuée par les fondeurs Jean- Baptiste Launay et Bonon, d’après les dessins commandés en 1806 à Pierre-Nolasque Bergeret (1782- 1863), François Mazois (1783-1826) et Benjamin Zix (1772-1811), à l’imitation de la colonne Trajane de Rome. Le travail du bas-relief du fût, qui commémore les principales campagnes militaires napoléoniennes de 1803 (camp de Boulogne) à 1806, fut distribué par Denon (2) à de jeunes talents ou à des artistes confirmés, dont chacun eut sa part d’éléments : Lorenzo Bartolini, 6 ; Simon-Louis Bocquet, 6 ; François- Joseph Bosio, 9 ; Jacques-Antoine Bouilliet, 5 ; Pierre Charles Bridan, 12 ; Charles-Antoine Callamare, 12 ; Pierre Cardelli, 6 ; Mlle Julie Charpentier, 4 ; Claude Michel, dit Clodion, 15 ; Charles-Louis Corbet, 4 ; François-Nicolas Delaistre, 12 ; Louis-Pierre Deseine, 6, Jacques- Edme Dumont, 6 ; Antoine-Léonard Du Pasquier, 6 ; Auguste-Félix Fortin, 4 ; Jean-Joseph Foucou, 5 ; Guillaume Francin, 4 ; Eme Gaulle, 7 ; Antoine-François Gérard, 9 ; Edme-Étienne-François Gois fils, 11 ; Jean-Pierre Lorta, 6 ; Jean- Claude-Nicolas Lucas, 5 ; Antonio Moutoni, 24 ; Pierre Petitot, 7 ; Joseph-Gaspard Picard, 4 ; Jean- Martin Renaud, 12 ; Henri-Joseph Ruthxiel, 9 ; Jean-Baptiste Stouff, 12 ; Charles-Auguste Taunay, 10 ; Simon-Louis Boizot, 18 ; Jean- Guillaume Boichot, 4. Pierre-Nicolas Beauvallet et Jean-Martin Renaud réalisèrent les sculptures des basreliefs du piédestal (3). L’intérieur, qui se compose d’un escalier à vis en pierres de tailles pratiqué dans le noyau, conduit de la base du monument au tailloir du chapiteau. Cet escalier compte cent soixantedix- sept marches, prises dans l’épaisseur de la maçonnerie. Il est éclairé par de minuscules lucarnes, ménagées dans toute la hauteur du fût. Ces lucarnes sont à peine visibles de l’extérieur.

La transaction avec la Monnaie de Paris

Avec force détails, Brenet expliqua que le modèle réduit en tôle de cuivre avait été réalisé avec la collaboration du ciseleur Claureaux, d’après le modèle en cire perdue qu’il avait l’honneur de joindre. Brenet et Claureaux privilégièrent cette technique à la fonte au sable, celle-ci permettant d’éviter les coutures. Aussi utilisèrent-ils la gélatine en matière albuminoïde provenant de la transformation de l’« osseine » (matière organique des os et de tissu dermique animal).

À la fois émerveillé (intérieurement), et particulièrement intéressé sur le plan technique, mais aussi songeur (réfléchissant à la contrepartie financière que ne manquerait guère de solliciter in fine son interlocuteur, et aussi en quel lieu placer ces oeuvres), de Sussy félicita l’artiste, mais ne promettant rien, proposa de conserver les oeuvres, afin de les soumettre aux yeux du Comité consultatif de la médaille nouvellement institué (4). Soudain, de Sussy toussota discrètement dans son poing fermé ; du temps écoulé, l’entretien était terminé.

L’affaire n’était guère aisée, d’autant que l’administration monétaire en pleine restriction budgétaire, ne disposait pas de fonds particuliers pour une affaire aussi originale. De surcroît, elle ne savait comment rémunérer le travail et le talent de Brenet. En dirigeant responsable, de Sussy pense se retrouver en position d’acquéreur dominant. À cette fin, il va jouer au mieux sa partition et défendre le dossier en coulisse avec persuasion auprès du comité, afin de trouver une solution acceptable. Nous étions en juin 1832.

L’élite technico-scientifique de la Monnaie se pencha longuement sur la question. Les décideurs recherchèrent la solution la plus adaptée qui ne lèserait personne. À cet effet, ils songèrent à des débris de divers métaux non ferreux récupérés de la « Monnaie des Médailles » (5), dissoute par Louis-Philippe, et surtout à un métal dont ils ignoraient à l’époque pratiquement tout : le platine. Maîtrisant mal les bons céments, les propriétés et l’usage de ce métal, qu’ils considéraient comme impropre à la fabrication monétaire. De surcroît, ce platine aujourd’hui précieux, n’avait en ce temps aucune réelle valeur sur le marché des métaux.

Aussi, dans sa séance extraordinaire du 2 novembre 1832, le comité réuni dans la bibliothèque de la Monnaie, composé du médailleur André Galle (1761- 1844), du peintre Dominique Ingres (1780-1867), du graveur-sculpteur David d’Angers (1788-1865), du médailleur et peintre JacquesÉdouard Gatteaux (1788-1881) et du sculpteur-animalier Antoine Barye (1795-1875), firent une proposition inattendue, en proposant d’échanger pour une somme égale à 5 000 fr, l’équivalent de… 10 kg de platine, contre la maquette en cire et le modèle réduit en cuivre, susceptible de prendre place dans l’une des nouvelles salles du musée ouvert quelques mois plus tôt, la salle Napoléon (depuis 1947 rebaptisée Denon), consacrée aux outillages historiques napoléoniens. Échappant aux intrigues de coulisses, de Sussy fit convoquer Brenet (6).

La semaine suivante, Brenet, reçu à la loge par le concierge qui lui fit un signe d’assentiment, était reçu à nouveau par de Sussy, lequel, non pas dans son lit, mais dans son bain, lui fit part de la proposition du Comité. Chacun y voyant son propre intérêt, tous deux tombèrent d’accord sous la forme originale d’un troc. Brenet, tout heureux, remercia de Sussy. Celui-ci l’accueillera à bras ouverts en l’invitant régulièrement à ses soirées du dimanche. Un pas de plus dans le monde feutré des notoriétés et pourquoi pas s’installer dans la gloire : il se sent né pour elle. D’ailleurs dès ce moment les commandes officielles de nouvelles médailles vont affluer.

De cette curieuse transaction, tout le monde était satisfait. Le ministre des Finances et la Monnaie qui ne déboursaient aucun paiement, mais simplement du vieux stock, faisait plaisir à Brenet, qui recevait ainsi du métal (précieux entre tous), qu’il saurait mettre au profit de son métier et négocier. C’était une honnête rétribution et une propagande particulière de l’art ! Aussi, l’administration engagea-telle le mécanicien Jean-Pierre Saulnier pour confectionner un socle en bois, muni d’un mécanisme propre à faire pivoter l’élévation en tôle de cuivre martelé de la colonne Vendôme « afin d’en présenter tous les détails à l’oeil du spectateur ». Le menuisier Dusse, de concert avec Saulnier, confectionna le socle-fût en chêne (7). Vraisemblablement destinée à être commercialisée, la colonne de Brenet n’intéressa que des membres de la famille impériale et certaines administrations, dont la Monnaie de Paris, pour les raisons que l’on sait. Deux versions nous sont conservées, l’une, coiffée du Napoléon en empereur romain, l’autre, du Napoléon en redingote (8).

Le second registre du Comité des graveurs conservé à la bibliothèque historique de la Monnaie, nous apprend également, que dans l’une des assises du soubassement et des gradins en granit de Corse, renouvelée en 1835, dix-neuf médailles furent sélectionnées et scellées dans une boîte en plomb. On note une curieuse coïncidence : Brenet, plus ou moins discrètement, est à l’honneur avec : Levée du camp de Boulogne (Andrieu et Brenet), Allocution au pont du Lech (Jeuffroy), Prise d’Ulm et de Memmingen (Jaley), Reprise des drapeaux à Innsbruck (Brenet), Prise de Vienne et de Presbourg (Galle), Les trois Empereurs [Napoléon Ier, Alexandre Ier, François II] (Andrieu), Bataille d’Austerlitz (Jaley), Entrevue des deux Empereurs (Andrieu), Députation des maires de Paris à Schoenbrunn (Galle et Brenet d’après des dessins du sculpteur François Lemot), Paix de Presbourg (Andrieu), Cathédrale de Vienne (Andrieu), Conquête de Venise (Brenet), Conquête de l’Istrie (Brenet), Conquête de la Dalmatie (Brenet), Conquête de Naples (Brenet), Souveraineté données (Andrieu), Arc de triomphe de l’Étoile (Brenet), Colonne de la Grande Armée (Brenet) (9).

Sur une touche finale, un mot sur cette fameuse colonne de la place Vendôme, immortalisée sur toile et sur pellicule. Dans sa genèse, il s’agit d’une colonne bellique cimée d’une statue de Napoléon en Hermès signée du sculpteur Antoine-Denis Chaudet (placée le 5 août 1810). Mais l’artiste n’eut guère la joie de contempler son oeuvre : la mort l’avait frappé le 19 avril. Après la réddition de Paris, la statue de l’Empereur sera supprimée en 1814 par les Bourbons et les Alliés. En 1830, la monarchie bourgeoise succédant à la monarchie légitime, mais qui était toujours une monarchie, Louis- Philippe Ier, porté au pouvoir par les républicains crédules et les libéraux, marqua son désir de reprendre à son compte le passé napoléonien. À cet égard, il chargea le nouveau ministre de l’Intérieur, Casimir Périer (1777-1832) de faire exécuter par Charles-Émile Seurre (1798-1858) une statue de Napoléon en redingote et bicorne (1831), placée le 20 juillet 1833 (d’où l’idée de produire une réduction commerciale par Brenet deux ans plus tôt). Trente ans plus tard, le 3 novembre 1863, le Napoléon de Seurre, jugé indigne par Napoléon III de symboliser les gloires impériales, était descendu et transporté à Courbevoie (aujourd’hui ornant la galerie sud de l’hôtel national des Invalides). Le lendemain, une statue nouvelle d’Auguste-Alexandre Dumont (1801-1884), inspirée de celle de Chaudet, représentant l’Empereur drapé à la romaine, sera juchée à quarante-deux mètres. Après l’insurrection du 18 mars 1871 par l’organe révolutionnaire parisien, il fut question d’enlever le bronze de la colonne et d’en faire des canons. Aussi, le 16 mai 1871, le peintre Gustave Courbet, membre de la Commune, fut désigné pour diriger la démolition du monument, symbole du bonapartisme. Après le renversement de la Commune (28 mai 1871), à la suite du nouveau siège de la capitale et de la répression sanglante par l’armée régulière du gouvernement de Thiers, fixé provisoirement à Versailles, Courbet fut condamné à six mois d’emprisonnement et au paiement des frais de restauration de la colonne (plus de 300 000 francs-or !). pour échapper à la ruine, il se réfugia en Suisse. La colonne fut néanmoins relevée sur les deniers publics et le Napoléon de Dumont restauré par le sculpteur Penelli, reprit sa place le 28 décembre 1875 (10).

Pour conclure, nous souhaitons que cette étude, en évoquant ce « flash » d’histoire, aide à mieux faire connaître le rôle joué par la Monnaie de Paris, au sein des pouvoirs publics. Aussi, nous tenons à souligner que l’espace limité du site parisien de la Monnaie n’a pu contenir tous ses développements. La direction technique siège en dehors de Paris depuis 1973, sans que son rôle ou son prestige aient à en souffrir, tandis que depuis trois ans, des directions sont créées sur le site parisien, pour répondre à l’évolution et aux exigences des marchés de notre temps. De fait, la conservation d’un patrimoine prestigieux s’est ajoutée aux Finances.
Il convient donc à notre génération de ne point s’assoupir, mais de réaliser avec soin et application un tel dessein, pour faire en sorte que la Monnaie de Paris continue à tenir son rôle de mémoire monétaire et artistique collective sur l’échiquier européen et mondial.

En savoir plus sur le monument et sa maquette

Et pour les Jeunes Historiens : un Napo Doc sur la colonne

Notes

(1) Brenet réalise sa maquette en cire sur ardoise, vraisemblablement entre 1810 et 1813.
(2) Vivant Denon conçoit, Lepère et Gondoin érigent (cf. Pierre Debofle, “La Colonne Vendôme”, dans Dictionnaire Napoléon de J. Tulard, 1987, pp. 439-440.)
(3) Nous obtenons ainsi un total de 266 éléments. Henry Jouin, “Colonne de la Grande Armée (place Vendôme)”, dans Inventaire général des richesses d'art de la France, Paris, Plon, 1879, p. 348.
(4) Arch. Monnaie de Paris, “Création du Musée monétaire”, série M, 2.
(5) Au cours de 1831, Louis-Philippe Ier jugea qu'il n'appartenait pas à un roi constitutionnel de poursuivre la tradition des Bourbons ou de Napoléon Bonaparte, et de faire frapper, aux frais de sa liste civile, des jetons ou des médailles à sa propre louange. Il décida de se décharger de l'atelier privilégié de la « Monnaie des Médailles ». Les décideurs prirent alors le parti de placer l'atelier des médailles dans les attributions du ministère des Finances (24 mars 1832). Le choix des médailles et des inscriptions qui ne se feront qu'en langue française, incombera désormais à la « Commission des Monnaies et Médailles ».
(6) Arch. Monnaie de Paris, “Création du Musée monétaire”, série M, 2.
(7) Arch. Monnaie de Paris, “Création du Musée monétaire”, série M, 2.
(8) Parmi les collections publiques françaises, le musée national de l'Armée et celui de la Monnaie de Paris (dépôt de Malmaison) possèdent diverses versions au 1/24e en bronze et cuivre repoussé à patine foncée. La fondation Dosne-Thiers, deux versions et modèles au 1/40e. Par ailleurs, Brenet réalisa deux versions, l'une de Napoléon Ier en pied en empereur romain, l'autre, Napoléon Ier en pied et redingote, coiffé de son célèbre chapeau, la main gauche glissé dans son gilet. Nous savons que ce modèle sera poursuivi bien après la mort de l'artiste, puisque l'éditeur Ange Marion en diffusera des modèles en 1856.
(9) Arch. Monnaie de Paris, “Fabrication et émissions de médailles”, série NA-3, 36, et Reg. du comité des graveurs, Ms. 125(2).
(10) H. Jouin, supra, p. 349. J.-M. Darnis, Napoléon, profil de médailles, profil de communiquant, Paris, Hôtel de la Monnaie, cat. d'expo., 2004, pp. 67-69

Titre de revue :
Revue du Souvenir Napoléonien
Numéro de la revue :
477
Numéro de page :
p.49- p.57
Mois de publication :
octobre-novembre-décembre
Année de publication :
2008
Partager