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“Jeune Garde) 1 brigade de cavalerie (10 escadrons dont 4 de lanciers de Berg « à la suite ») 1812 (15 juin) 1 division d’infanterie (Vieille Garde) 2 divisions d’infanterie (Jeune Garde) 1 division polonaise (légion du grand-duché de Varsovie) « à la suite » 1 division de cavaleri…”
La Garde est ainsi fortement utilisée lors des campagnes de Saxe. Le projet du 16 novembre 1813 envisage ensuite de la transformer en une véritable force parallèle, forte de quatre petits corps d’armée, d’une réserve de cavalerie et d’une réserve d’artillerie, bref d’en faire une Grande Armée en réduction. Le raccourcissement des délais dû à l’invasion empêche la réalisation de ce plan mais, durant la campagne de France, la désorganisation des troupes impériales et leur épuisement conduit en pratique la Garde à supporter l’essentiel des combats. Au 5 mars 1814, par exemple, les forces directement commandées par Napoléon représentent 39 307 hommes, dont 27 323 (69,5%) de la Garde, sachant de plus qu’un certain nombre de bataillons de garde nationale sont encadrés par des officiers et sous-officiers de Jeune Garde. En 1815 enfin, dans le contexte particulier des Cent Jours, elle équivaut à un solide corps d’armée. Trois récapitulations chiffrées permettent d’étayer le propos et d’illustrer de façon concrète cette évolution.
Effectifs de la Garde
1799-1801 | 2 089 hommes | 1809 | 31 203 hommes |
1802-1803 | 7 266 hommes | 1810 | 32 150 hommes |
1804 | 9 798 hommes | 1811 | 51 960 hommes |
1805 | 12 187 hommes | 1812 | 56 169 hommes |
1806 | 15 656 hommes | 1813 | 92 472 hommes |
1807 | 15 361 hommes | 1814 | 112 482 hommes |
1808 | 15 392 hommes | 1815 | 25 870 hommes |
Place relative de la Garde au sein de l’armée française
1799-1801 | 0,28% |
1804 | 1,57% |
1809 | 3,40% |
1812 | 4,01% |
1813 | 7,52% |
1815 | 9,33% |
Place relative de la Garde au sein de la Grande Armée
2e campagne d’Italie (1800) | 4,37% |
Campagne d’Allemagne (1805) | 5,89% |
Campagne d’Autriche (1809) | 7,42% |
Campagne de Russie (1812) | 7,98% |
2e campagne de Saxe (1813) | 9,99% |
Campagne de France (1814) | 37,71% |
Campagne de Belgique (1815) | 16,37% |
Cette vision d’ensemble nécessite cependant d’être complétée par l’étude détaillée de chacune des armes, dans la mesure où leur logique d’expansion diffère quelque peu en fonction du rôle tactique qui leur est dévolu. Commençons par l’infanterie. Quel que soit son volume, cette dernière demeure organisée en deux corps parallèles, les grenadiers et les chasseurs, les régiments de Jeune Garde successivement créés étant rattachés à l’un ou à l’autre. Emploi, armement et manœuvres s’avèrent néanmoins strictement identiques, la différence résidant seulement dans des détails d’uniforme.
Les régiments de Vieille Garde (deux puis quatre, voire exceptionnellement cinq avec l’intégration des grenadiers hollandais) sont composés des meilleurs éléments issus de la Ligne mais également, à la fin de l’Empire, de ceux tirés de la Moyenne et de la Jeune Garde. Ainsi, en janvier 1813, pour reconstituer les unités presque entièrement détruites en Russie, 3 000 vieux soldats sont recrutés au sein de l’armée d’Espagne, du 113e régiment d’infanterie resté en Italie, des compagnies des vaisseaux et des bataillons cantonnés à l’intérieur de l’Empire. En réalité, les conditions d’admission (années de services, actions d’éclat, blessures) varient en fonction de la demande et de la ressource, les normes les plus sévères étant peut-être atteintes en janvier 1809, lorsque l’on exige des candidats au moins 10 ans de service. On comprend dès lors le souci de ménager des troupes si difficiles à mettre sur pied et l’existence, y compris au sein de la Vieille Garde, d’une hiérarchie selon laquelle l’ultime réserve demeure le 1er bataillon des 1er grenadiers et 1er chasseurs. Rien d’illogique donc à ce que, en septembre 1813, ces deux régiments comblent leurs postes vacants avec des soldats issus des 2e régiments et comptant 6 ans de service, tandis que les 2e grenadiers et chasseurs recourent pour remplir les vides ainsi générés à la Jeune Garde et à la Ligne.
Une approche plus détaillée du processus d’expansion de cette infanterie montre que la première évolution notable intervient en 1804 avec l’arrivée des vélites dans les rangs de cette phalange de vieux militaires. Instruits à part en temps de paix, intégrés aux régiments de Vieille Garde lors de la campagne de 1805, ils constituent en septembre 1806 le noyau initial des régiments de fusiliers (voir La Garde impériale (1/5)).
Le tournant en termes d’effectifs s’avère néanmoins l’introduction massive, à partir de 1809, de conscrits répondant à des normes de sélection plus strictes que celles de la Ligne. Commandés par des officiers et sous-officiers issus de la Vieille Garde, ils forment des régiments de Jeune Garde (ce qui amène les fusiliers à être désormais couramment qualifiés de Moyenne Garde). Cette innovation, en totale contradiction avec ce que représentait jusqu’alors la Garde, procure au bout du compte des unités plus solides que celles de la Ligne, ce qui encourage l’Empereur à augmenter sans cesse leur nombre, tout en les dissociant plus nettement de la Vieille Garde en mettant sur pied des divisions spécifiques : une en 1809, deux en 1812, quatre en 1813 et 1814. Dans un souci de rationalisation, le décret de janvier 1809 établit les conditions d’un recrutement interne parallèlement aux ponctions dans la Ligne : les fusiliers pourront désormais être tirés de la Jeune Garde après deux ans de service et rejoindre les grenadiers ou chasseurs à pied de Vieille Garde deux ans plus tard, à condition de savoir lire et écrire. Par ailleurs, le 30 décembre 1810, les nouveaux régiments de Jeune Garde prennent uniformément l’appellation de tirailleurs (pour ceux dépendant des grenadiers) ou de voltigeurs (lorsqu’ils sont rattachés aux chasseurs).
Passons maintenant à la cavalerie. Cette dernière est régulièrement engagée car, dans la bataille, Napoléon a besoin de toute sa force de frappe disponible. Elle ne constitue cependant pas une réserve tactique au sens strict, ce rôle étant dévolu pour les armes montées à la Réserve de cavalerie. Ses structures sont néanmoins analogues à celles de la Ligne et respectent la partition en deux spécialités fonctionnelles (voir La cavalerie impériale. Une organisation précise, des tactiques bien définies). La légère est ainsi initialement représentée par le régiment de chasseurs à cheval (qui intègre les mamelouks). La grosse cavalerie comprend de son côté les grenadiers à cheval et les gendarmes d’élite. Les unités organisées par la suite s’intègrent logiquement au sein de l’une ou l’autre de ces branches : les dragons, mis sur pied en 1806, sont classés dans la grosse cavalerie, les chevau-légers puis, en 1813, les éclaireurs, dans la légère.
La croissance des effectifs se révèle cependant beaucoup moins importante que dans l’infanterie. Chasseurs, grenadiers et dragons accueillent des vélites jusqu’en 1811 puis les régiments passent de quatre à cinq escadrons de vieux soldats. Si bien qu’en campagne, on les dédouble parfois en deux petits groupements, plus faciles à manier au plan tactique. En 1813, des escadrons de Jeune Garde sont finalement organisés. D’abord attachés aux divers régiments, ils en sont dissociés en août 1813 lorsque sont constituées une division de cavalerie de Vieille Garde et deux de Jeune. Mais cette solution n’est pas reconduite ultérieurement : à Waterloo, Vieille et Jeune Garde demeurent mêlées au sein de deux divisions, l’une de légère, la seconde de grosse cavalerie, selon une répartition fondée sur la seule logique d’emploi tactique.
L’artillerie connaît de son côté une expansion énorme. Initialement composée de compagnies à cheval, elle accueille des compagnies à pied à partir d’avril 1808, ce qui évite dès lors de recourir systématiquement à la Ligne pour accroître le nombre de pièces appuyant l’infanterie. En juin 1809 toutefois, peu avant Wagram, en lien avec le nouveau concept d’emploi de l’artillerie, sa mission évolue. À l’appui direct des régiments de la Garde, voire de la Ligne, un jour de bataille s’ajoute désormais la notion de réserve tactique, grâce notamment aux pièces de gros calibre, canons de 12 et obusiers de 6 pouces. C’est là une évolution éminemment logique puisque Napoléon s’efforce, après 1807, de pallier la perte d’efficacité de son infanterie (due à la disparition des soldats entraînés) en augmentant sa puissance de feu, d’où l’utilisation d’une très grosse batterie pour préparer l’assaut sur le point choisi du dispositif adverse. La Garde, nécessairement en retrait lors de la phase d’usure précédant l’attaque décisive, conserve de ce fait un certain nombre de tubes disponibles, susceptibles d’être employés de façon groupée dans des délais réduits, comme l’explique l’Empereur lui-même, le 2 juin 1813, dans une lettre à Clarke : « c’est l’Artillerie de la Garde qui décide la plupart des batailles parce que, l’ayant toujours sous la main, je puis la porter partout où il est nécessaire. » À Wagram, Lauriston dirige ainsi 112 pièces, 40 de la Ligne et 72 de la Garde (dont 18 canons de 12).
Cette nouvelle conception nécessite logiquement la réunion d’un parc beaucoup plus étoffé que ne l’exigeait le simple appui direct. De 24 tubes en 1805 et 36 en 1807, on passe à 104 en juin 1812 puis à 196 en 1813 (ce qui représente 1 100 voitures et 6 600 chevaux). En réalité d’ailleurs, grâce aux compagnies de la Ligne rattachées à la réserve d’artillerie de la Garde pour la campagne, cette dernière compte un nombre de pièces plus important (212 en juin 1812 par exemple). L’étude détaillée de cette réserve montre que la conception définie en 1809 a été ensuite systématiquement appliquée. Ainsi, en 1812, les 212 canons et obusiers de la Garde représentent 26% du total détenu par la Grande Armée, alors qu’en termes d’effectifs, la Garde équivaut seulement à 7,98% des combattants. La composition des batteries s’avère tout aussi révélatrice puisque la proportion d’artillerie lourde y atteint 22,64%, contre 15,17% seulement pour l’ensemble de la Grande Armée.
L’accroissement du nombre de pièces servies suscite tout à fait logiquement la création de compagnies d’artillerie à pied de Jeune Garde : 3 en 1809, 4 en 1812, 16 en avril 1813. L’artillerie à cheval, en revanche, considérée comme l’élite de l’arme, reste invariablement composée de Vieille Garde. Néanmoins, le recours aux artilleurs ou aux compagnies de train de la Ligne demeure indispensable, ne serait-ce que pour organiser en partie le parc qui assure l’approvisionnement et le maintien en condition des batteries. Dès lors, cette cohabitation, née des nécessités tactiques, donne un aspect particulier à l’artillerie de la Garde, imitée en cela par la seconde arme savante, le génie, où les compagnies de la Ligne voisinent elles aussi avec les sapeurs et marins de la Garde.
À côté des armes de mêlée ou d’appui, les fonctions logistiques, fondamentales pour la cohérence de l’action militaire, apparaissent beaucoup mieux organisées que dans le reste de l’armée, grâce notamment à la latitude financière dont bénéficie la Garde. La question des transports s’impose en premier lieu. Un décret du 15 avril 1806 précise que « chaque corps de la garde aura ses fourgons, ses charretiers et ses chevaux de train, toujours en état et prêts à marcher. L’ambulance sera également toujours en état. » Puis le système est normalisé par la création, en août 1811, d’un bataillon de train des Équipages (d’où une suppression des détachements régimentaires). La Garde est alors traitée sur le même pied qu’un corps d’armée, avec une compagnie par division et trois au parc général. Paradoxalement, cette réorganisation équivaut peut-être à une diminution relative des moyens. Reconstitué en 1813, ce bataillon est finalement dédoublé pour répondre à l’expansion des effectifs, à un moment où le reste de l’armée connaît en ce domaine nombre de difficultés.
De son côté, le service de santé, autonome, marqué par la personnalité du chirurgien en chef Dominique Larrey, recrute généralement des praticiens expérimentés, assurés de la sécurité de l’emploi, contrairement à la plupart de leurs confrères de la Ligne, simples vacataires sous contrat pour la durée d’une campagne. L’existence d’infirmiers militaires accompagnant les troupes, la présence de conducteurs et « d’ambulances volantes » garantissant un relevage et une évacuation rapides des blessés augmentent par ailleurs l’efficacité des secours. Bref, globalement, en garnison comme en campagne, la Garde est bien soignée.
La vie quotidienne est également assurée grâce à l’existence de compagnies d’ouvriers d’administration, inconnues dans la Ligne. Organisées en 1806, réorganisées en 1808, 1810, 1811 et 1813, elles regroupent un certain nombre de spécialistes (boulangers, bouchers, botteleurs…) et permettent de répondre efficacement aux besoins des vivres-pain, vivres-viande et fourrages qui constituent les principales branches du ravitaillement (sans omettre les infirmiers ou les soldats du train déjà évoqués). Leur appartenance à la Moyenne Garde, le fait que 3 des 5 lieutenants commandant les compagnies (avec le titre d’adjudant d’administration) soient décorés de la Légion d’honneur suffit à indiquer l’importance qu’on leur reconnaît. Une brève récapitulation (infirmiers et train exclus) révèle cependant que l’on passe de 410 militaires en 1806 à 220 en 1810, preuve incontestable que la position privilégiée de la Garde, acquise lorsqu’elle représentait une phalange restreinte, s’érode globalement avec l’explosion des effectifs. Le maintien en condition du corps d’élite tient dès lors plutôt au fait de disposer en permanence du meilleur cantonnement ou, essentiellement pour la Vieille Garde, de bénéficier de la priorité lors des distributions de vivres. Tous privilèges qui suscitent bien évidemment jalousie et rancœur dans le reste de l’armée.
Cette diminution relative des capacités logistiques propres, de même que le recours à des renforts temporaires en détachements d’artillerie et de train tirés de la Ligne, ou encore le déficit en éléments de génie, mettent en lumière, par un effet de miroir inversé, la logique d’économie d’échelle qui explique l’absence, au sein de la Garde, d’unités très spécialisées, telles les pontonniers ou les cuirassiers.
Trois récapitulations, fondées sur des approches différentes, permettent de clore cette courte présentation de la Garde en tant qu’unité de combat. Vient en premier lieu sa participation aux diverses campagnes :
1805 (Austerlitz) | 1 division interarmes, y compris 2 bataillons de la Garde royale italienne |
1806 (Iéna) | 1 division d’infanterie, renforcée de 4 bataillons de dragons à pied « à la suite » (A)
1 division de cavalerie |
1807 (Friedland) | 1 division d’infanterie
1 division de cavalerie, dont 3 compagnies de gendarmes d’ordonnance |
1808 (Espagne) | 1 division d’infanterie
1 division de cavalerie |
1809 (Wagram) | 1 division d’infanterie (Vieille Garde)
1 division d’infanterie (Jeune Garde) 1 division de cavalerie |
1810-1811 (Espagne) | 2 divisions d’infanterie ((Jeune Garde)
1 brigade de cavalerie (10 escadrons dont 4 de lanciers de Berg « à la suite ») |
1812 (15 juin) | 1 division d’infanterie (Vieille Garde)
2 divisions d’infanterie (Jeune Garde) 1 division polonaise (légion du grand-duché de Varsovie) « à la suite » 1 division de cavalerie |
1813 (15 mai) | 1 division d’infanterie (Vieille Garde)
2 divisions d’infanterie (Jeune Garde) 1 division de cavalerie |
1813 (15 août) | 1 division d’infanterie (Vieille Garde), y compris 2 bataillons de la Garde royale italienne
4 divisions d’infanterie (Jeune Garde) 1 division de cavalerie (Vieille Garde) 2 divisions de cavalerie (Jeune Garde) 4 régiments de gardes d’honneur (cavalerie légère) « à la suite » |
1814 (25 janvier) |
Armée du Nord1 division d’infanterie (Vieille Garde) 1 division d’infanterie (Jeune Garde) 1 division de cavalerie Réserve de la Garde3 divisions d’infanterie (Jeune Garde) 1 division de cavalerie |
1815 | 1 division d’infanterie (Vieille Garde)
1 division d’infanterie (Moyenne Garde) 1 division d’infanterie (Jeune Garde) 1 division de cavalerie légère 1 divisions de cavalerie lourde |
(A) L’expression « à la suite » est utilisée pour qualifier une unité rattachée temporairement à la Garde, notamment lors d’une phase tactique de la campagne, sans néanmoins en faire administrativement partie.
La description de la Garde au moment de passer le Niémen permet ensuite d’approcher précisément son articulation au début des hostilités en Russie :
1re division
(Jeune Garde) |
Infanterie
12 bataillons d’infanterie : 4e, 5e, 6e régiments de voltigeurs, 4e, 5e, 6e régiments de tirailleurs |
Artillerie
1 compagnie de canonniers conscrits et 1 compagnie de train d’artillerie de la Garde 2 compagnies d’artillerie à pied (Ligne) et 2 compagnies de train d’artillerie (Ligne) |
|
Génie
1 compagnie de sapeurs (Ligne) |
|
Logistique
1 compagnie d’équipages (Garde) |
|
2e division
(Jeune Garde) |
Infanterie
10 bataillons d’infanterie : 1er régiment de voltigeurs, 1er régiment de tirailleurs, régiments de flanqueurs, de fusiliers chasseurs, de fusiliers grenadiers |
Artillerie
2 compagnies d’artillerie à pied (Ligne) et 2 compagnies de train d’artillerie (Ligne) formées par les détachements issus de 3 compagnies de train d’artillerie |
|
Génie
1 compagnie de sapeurs (Ligne) |
|
Logistique
1 compagnie d’équipages (Garde) |
|
3e division
(Vieille Garde) |
Infanterie
10 bataillons d’infanterie : 1er, 2e, 3e régiments de grenadiers, 1er et 2e régiments de chasseurs |
Artillerie
1 compagnie de canonniers conscrits (Jeune Garde) et 1 compagnie de train d’artillerie (Garde) 2 compagnies d’artillerie à pied (Vieille Garde) et 2 compagnies de train d’artillerie (Garde) |
|
Génie
1 compagnie de sapeurs (Garde) |
|
Logistique
1 compagnie d’équipages (Garde) |
|
Division de cavalerie | 1re brigade : 5 escadrons de chasseurs à cheval, 1 compagnie de mamelouks
2e brigade : 5 escadrons de dragons 3e brigade : 5 escadrons de grenadiers à cheval 4e brigade : 4 escadrons (1er chevau-légers) 5e brigade : 4 escadrons (2e chevau-légers) 6e brigade : 2 escadrons (gendarmerie d’élite) Appui : 2 compagnies d’artillerie à cheval (Ligne) et 2 compagnies de train d’artillerie (Ligne) |
Réserve d’artillerie | 4 compagnies d’artillerie à cheval (Vieille Garde) et 4 compagnies de train d’artillerie (Garde)
2 compagnies d’artillerie à cheval (Ligne) et 2 compagnies de train d’artillerie (Ligne) 4 compagnies d’artillerie à pied (Garde) et 4 compagnies de train d’artillerie (Garde) 2 compagnies d’artillerie à pied (Ligne), 1 compagnie de train d’artillerie (Garde), 1 compagnie de train d’artillerie (Ligne) |
Parc de réserve d’artillerie | 2 compagnies d’artillerie à pied (Garde)
1 compagnie d’ouvriers d’artillerie (Garde) 5 compagnies de train d’artillerie (Garde) 1 compagnie d’ouvriers d’artillerie (Ligne) 1 compagnie de pontonniers (Ligne) 10 compagnies de train d’artillerie (Ligne) |
Parc du génie | 2 compagnies de marins (Garde)
3 compagnies d’équipages (Garde) 2 compagnies de sapeurs (Ligne) 1 bataillon d’ouvriers de la Marine (assimilable à la Ligne) 6 compagnies d’équipages (Ligne) |
Enfin, pour conclure cette brève présentation, il paraît opportun de détailler le fameux décret du 16 novembre 1813, qui aurait transformé la Garde en armée parallèle :
Infanterie de Vieille Garde
1re division (8 bataillons de grenadiers et chasseurs à pied, 16 pièces d’artillerie)
2e division (10 bataillons de fusiliers, flanqueurs et vélites, 16 pièces d’artillerie)
1 compagnie de génie, 2 compagnies d’équipages militaires, 2 ambulances.
Trois corps de Jeune Garde comportant chacun :
2 divisions d’infanterie (soit 16 bataillons et 36 pièces), 1 compagnie de génie, 2 compagnies d’équipages militaires, 2 ambulances.
Cavalerie
Trois divisions (36 pièces).
Réserve d’artillerie
4 batteries à pied (32 pièces).
Au bout du compte, la Garde impériale s’impose d’abord dans la mémoire collective comme un instrument de combat exceptionnel. Néanmoins, la qualité de son recrutement l’amène à développer des finalités moins connues dans les domaines de la représentation, de l’instruction militaire, de l’innovation ou du champ d’action diplomatique, autant d’aspects qui seront abordés dans la prochaine partie de la présente étude.
Jean-François Brun, maître de conférences HDR à l’université de Saint-Étienne, auteur de La Grande Armée. Analyse d’une machine de guerre, Grand Prix de la Fondation Napoléon en 2023 (mise en ligne : juin 2025)