► Voir l’image en grand format sur le site des collections de la Fondation Napoléon
Francesco Antommarchi (1789-1838), anatomiste, fut envoyé à Sainte-Hélène en tant que docteur en 1819. Il assista le médecin anglais Burton, qui ayant trouvé du gypse sur l’île, put prendre un masque mortuaire de l’empereur en plusieurs parties. Antommarchi et Mme Bertrand subtilisèrent la partie centrale (yeux, nez, bouche). Ce masque original, certainement perdu, a servi à mouler une série de masques que l’on peut qualifier de « première génération », soit à Sainte-Hélène, soit immédiatement après le retour en Europe.
Burton exposa ses griefs envers les Français dans des articles dans la presse d’outre-Manche, en vain. Il décéda en 1832, ce qui permit à Antommarchi de lancer une souscription de « son » masque en 1833, parrainé entre autres par le général Bertrand, le général Gourgaud, le comte de Flahaut, deux des fils du maréchal Ney, etc. Le modèle en bronze coûtait 100 francs, celui en plâtre était à 20 francs. Les prix de caisse, d’emballage et de transport étaient à la charge des souscripteurs.
Source : Recueil industriel, n° 79, juillet 1833, p. 192-193
Chantal Prévot, avril 2014
► En complément, consultez le dossier thématique consacré aux masques mortuaires de Napoléon.