« De la forêt est née la chasse, et de la chasse, passion de nos anciens souverains, est né le palais de Compiègne ». Philippe Marini, sénateur-maire de Compiègne, résume par ces quelques mots l’importance de cette forêt. Troisième forêt domaniale de France après Orléans et Fontainebleau, Compiègne constitue avec les forêts voisines de Laigue et Retz un massif forestier de 32 000 hectares.
Depuis les origines de la royauté française, Compiègne attira monarques et princes avides de chasse. François Ier fit d’ailleurs tracer huit longues allées dont la rencontre forme le carrefour dit du Puit du Roi. Louis XIV fit dessiner le grand octogone, tracer 54 routes nouvelles, construire des ponts de pierre sur les ruisseaux. Napoléon la fit relier directement au château par la percée des Beaumont longue de 4 800 mètres et l’architecte Léré créa sous Charles X les poteaux indicateurs qui habillent d’un style particulier les 350 routes de la forêt.
La chasse est donc au cœur de l’engouement des rois puis des empereurs pour la forêt de Compiègne. Sous le Second Empire, Napoléon III renoua avec cette tradition en réhabilitant la charge de grand veneur et en créant des emplois d’officiers des chasses. Deux types de chasse étaient alors pratiquées, la chasse à courre et la chasse à tir. La chasse à courre constituait l’attraction principale des « Séries » de Compiègne. La plupart des invités y participait soit à cheval pour ceux qui portaient le bouton de la vénerie impériale, soit en chars à banc pour les autres. Le soir, tous les invités prenaient place aux fenêtres du château pour assister à la curée à la lueur des flambeaux.
Karine Huguenaud (2001 ; mise à jour : 2021)
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