En avril 2014 a été inauguré le musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion à Gravelotte, commune célèbre pour la bataille qui s’y est déroulée le 18 août 1870 (on parle de la bataille de Saint-Privat, en France ; de Gravelotte, en Allemagne).
► En savoir plus sur la naissance du projet (article de 2012)
Ce musée est tout sauf linéaire : il raconte les aspects stratégiques et tactiques des conflits qui ont opposé la France à la Prusse et ses alliés allemands de l’été 1870 au printemps 1871, et met en perspective la vie au quotidien des soldats des deux camps.
Illustré par de nombreuses peintures et sculptures, coupures de presse, objets personnels, photographies ou témoignages contemporains du conflit, son parcours est enrichi par les prêts de nombreux musées, institutions et particuliers, français comme allemands. On notera par exemple le canon de campagne de 4 modèle 1858 et le canon à balles de Reffye, dépôts du musée de l’Armée.
Cette immersion trilingue (français, allemand, anglais) se poursuit sur les 900 m2 de ce musée à l’architecture résolument moderne afin de narrer au jour le jour l’après-guerre ainsi que l’annexion de l’Alsace et de la Moselle au tout nouvel Empire allemand : commémoration, transformations administrative ou urbanistique de la région, …
À tous ces titres, le musée la Guerre de 1870 et de l’Annexion de Gravelotte est unique en Europe.
On soulignera également la politique multimédia du musée, à haute valeur pédagogique : des tablettes permettront aux plus jeunes (mais pas qu’à eux !) de parcourir le musée au son de l’histoire de Lucien, jeune homme vivant au temps de la guerre. Expositions temporaires, reconstitutions, visites guidées et ateliers viennent compléter ce programme éducatif.
► Voir une vidéo du parcours muséal lors de son inauguration (France 3 Grand Est – durée : 1 min 43)
Le musée de Gravelotte est également un lieu de commémoration puisque directement situé sur le champ de bataille historique. Un circuit partant de la Halle du Souvenir (inaugurée par Guillaume II le 11 mai 1905), au centre du cimetière militaire franco-allemand et en face du musée, permet d’emprunter les chemins où plusieurs monuments commémoratifs et panneaux indiquent les emplacements des combats.
Marie de Bruchard, février 2020