Bonaparte

Auteur(s) : CASTELOT André
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Bonaparte
Bonaparte, André Castelot © Perrin, 1967 -2019

On nous demande souvent par quoi il faudrait commencer pour connaître la vie de Napoléon. Question embarrassante s’il en est, tant la bibliographie disponible est foisonnante. Aux débutants (de 15 à 75 ans), et même aux autres, on peut conseiller de commencer par les Bonaparte et Napoléon d’André Castelot, toujours disponibles au catalogue des éditions Perrin qui le publièrent pour la première fois en 1967. Ils viennent d’être réédités en juin 2019.
André Castelot (1911-2004) aimait à dire qu’il lui avait fallu vingt années de travail pour offrir au public ces deux volumes (Bonaparte et Napoléon, dans cet ordre). On veut bien le croire, non pas en ce qu’il y passa pendant vingt ans huit heures par jour mais parce qu’il alla partout, sur les traces (il disait « dans les pas ») de l’Empereur. Il arpenta les rues d’Ajaccio, transpira en Égypte, gravit le Pratzen, s’en fut à Iéna, Friedland ou Borodino, prit sa voiture, le train et, bien sûr, le bateau pour se rendre deux fois à Sainte-Hélène. On moqua parfois cet historien qui avait la bougeotte, notamment dans les amphithéâtres des facs dont, chacun le sait, l’horizon est parfois limité par le mur d’en face. Partant, on fit comme s’il ne fallait pas prendre son grand œuvre au sérieux. Car, comble d’inélégance pour l’université, son Napoléon fut un énorme succès de librairie, faisant de l’ombre aux publications savantes, connaissant plusieurs rééditions (près de 200 000 exemplaires), des éditions de luxe (rien que 15 000 exemplaires vendus pour une édition reliée en dix volumes), de poche, des morceaux choisis. Loin d’être seulement ceux d’un globe-trotter napoléonien, ces deux volumes constituent un magnifique livre d’histoire. Il faut prendre le temps de lire, avec un peu plus d’expérience, les différentes phases de cette construction biographique impeccable. On y repère, page après page, les références des Mémoires indispensables, des documents ad-hoc, des meilleurs historiens du XIXe siècle, comme Thiers ou Norvins.
Au service de ces matériaux épars et de sa mémoire visuelle, André Castelot a mis son art de l’écriture, de la synthèse et de la mise en scène, mais sans jamais inventer et s’écarter du vraisemblable et encore moins de l’essentiel.
Dans divers écrits, Jean Tulard, dont l’étoile monta d’ailleurs après un débat entre Castelot et lui aux Dossiers de l’écran, n’a jamais manqué de le signaler. Il lui rend même hommage pour les trouvailles inédites de son Aiglon, paru quelques années avant ses Bonaparte/Napoléon. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, lorsque des parents me demandent comment tenter d’intéresser leur pré-adolescent amoureux d’histoire à celle de l’Empereur, je leur conseille sans hésiter de commencer aussi par Castelot, enlevé, merveilleusement écrit et, surtout, très documenté.
« Un historien a pour premier devoir de s’intéresser à la vie. [Il lui faut] de bons yeux pour contempler la forme des champs [ce qui] n’est pas moins indispensable qu’une certaine aptitude à déchiffrer de vieux grimoires ».
Qui mieux qu’André Castelot préparant son monumental Napoléon suivit ce conseil de… Marc Bloch, icône (justifiée) d’une école historique qui plus tard vilipenda le travail d’un de nos meilleurs écrivains d’histoire. Alors, bonne lecture ou relecture. (Thierry Lentz)

Présentation par l’éditeur

LA biographie passionnée de Bonaparte par un maître de l’écriture historique.

Publiée en 1967, dans la perspective du bicentenaire de la naissance de Napoléon Bonaparte, cette superbe biographie reste une référence qui offre un rare bonheur de lecture. Elle le doit à la richesse de son information – André Castelot a visité l’essentiel des lieux de mémoire et champs de bataille qu’il dépeint – et à la qualité universellement saluée de son style.
De l’enfance corse au sacre du 2 décembre 1804 en passant par l’Italie et l’Égypte, le grand écrivain nous entraîne au galop sur les traces d’une des vies les plus exceptionnelles de l’histoire.

Année de publication :
1967 - 2019
Lieu et maison d'édition :
Paris, Perrin
Nombre de pages :
650 p.
Pour commander :
grâce à notre partenaire la Librairie Fontaine Haussmann et aux sites ParisLibrairies.fr et  PlaceDesLibraires.fr.
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