Titulaire d’une bourse de la Fondation Napoléon en 2014 pour sa thèse portant sur « Le Garde-Meuble et la Cour. Héritages et goût du mobilier d’Ancien Régime, du Consulat au Second Empire », Mathieu Caron publie aux éditions Faton, en cette année de bicentenaire de la mort de l’Empereur, le fruit d’années de recherche sur les ancêtres du Mobilier national, dont le Garde-Meuble impérial, voulu par Napoléon Ier, ne fut pas le moindre.
À travers un ouvrage éblouissant par ses illustrations et ses photographies, ce sont des décennies de consolidation de ce patrimoine mobilier (à l’exception des années 1793-1797 où il fut en grande partie vendu par la jeune République en proie aux dettes et à la guerre) qui sont parcourues. La prise de conscience progressive (dès le règne de Louis XVI, le roi a le droit de meubler ses palais mais le devoir de rendre ces meubles au moins à volume et qualité équivalents) de l’importance de la transmission à la Nation du fleuron de cette création artistique est détaillée au fil des pages. Un des angles les plus édifiants de cet ouvrage est l’étude de la mise en scène du mobilier historique par les différents régimes, tout long du XIXe s. et en particulier sous le Second Empire.
Le lecteur, se laissant facilement guidé par l’expertise avisée de l’auteur, aidée d’une écriture claire et pédagogique, y mesure la modernité qui accompagne l’évolution de l’institution du Mobilier, aujourd’hui national.
On referme le livre de Mathieu Caron avec la certitude d’avoir hérité en France d’un joyau unique que le monde entier peut nous envier. (M. de Bruchard)
Cet ouvrage a bénéficié d’un mécénat de la Fondation Napoléon.
Présentation par l’éditeur
En retraçant l’historique des collections du Garde-Meuble au XIXe siècle, après la dispersion du mobilier royal sous la Révolution, cet ouvrage relate comment les régimes successifs, de Napoléon Ier à Napoléon III, ont investi les palais et les décors de l’Ancien Régime afin de conforter leur légitimité. Peu goûté sous l’Empire et la Restauration, le mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles est remis sur le devant de la scène par Louis-Philippe et ses fils, puis par l’impératrice Eugénie. Naissent alors les premiers ameublements historicistes tandis que les chefs-d’œuvre de l’ébénisterie, de la menuiserie ou du bronze doré gagnent leurs lettres de noblesse en se voyant dotés d’une valeur patrimoniale nouvelle, qui justifie leur exposition au musée.
Des résidences royales des Tuileries, de Saint-Cloud, de Fontainebleau jusqu’aux musées des Trianons, du Garde-Meuble puis du Louvre, c’est l’itinéraire d’une des plus importantes collections de mobilier et d’objets d’art qui est ainsi reconstitué par l’auteur.
Cet ouvrage a été labellisé « 2021 Année Napoléon ».
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