Constituant les actes du 10e colloque « Rueil ville impériale » qui s’est tendu les 25 et 26 novembre 2022, cet ouvrage éclaire la trajectoire d’un Napoléonide qui, s’il n’est pas le plus souvent cité, « occupe une position stratégique au sein du système napoléonien » : Eugène de Beauharnais, le beau-fils de l’Empereur. Vingt-et-un historiens et historiens d’art étudie les multiples facettes de ce militaire (aide de camp de Bonaparte lors des campagnes d’Italie et d’Égypte, omniprésent pendant la campagne de Russie) devenu vice-roi d’Italie, qui participe du système d’alliance matrimoniale mis en place par l’Empereur (en épousant Auguste-Amélie de Bavière), collectionneur éclectique, intermédiaire entre Napoléon et le pape, rival des frères Bonaparte, ami de Duroc…
Présentation par l’éditeur
Fils du général de Beauharnais guillotiné en juillet 1794 et de Rose Tascher de La Pagerie, Eugène commence une carrière militaire dans l’ombre de Napoléon Bonaparte, devenu son beau-père, en Italie d’abord, puis en Égypte. Devenu empereur, Napoléon en fait une des pièces maîtresses du système qu’il met en place, en le nommant vice-roi d’Italie, en l’adoptant et en le mariant avec Auguste-Amélie de Bavière. Mais cette position stratégique ne l’empêche pas de poursuivre sa carrière de chef de guerre, en Italie, en Autriche comme en Russie, puis en Allemagne lorsqu’il prend le commandement des débris de la Grande Armée, en Lombardie enfin en 1814 dans un contexte de fin de règne. C’est aussi un souverain qui contribue à la transformation de son royaume et qui s’affirme être un véritable amateur d’art à Paris, à Milan comme en Bavière après la chute de l’Empire. Car les dix années d’exil ne sont pas les moins importantes dans son existence. Ce sont ces diverses facettes du personnage qu’étudie cet ouvrage auquel ont contribué les meilleurs spécialistes de la question, tant historiens qu’historiens d’art.