Présentation
Wissembourg, Reichshoffen, Borny, Mars-la-Tour, Gravelotte/St-Privat, Beaumont ou Bazeilles retentissent comme autant de batailles meurtrières durant l’été 1870. À ces batailles de légendes, il faut ajouter les sièges de Thionville, Montmédy, Toul, Strasbourg, Sedan, Metz et Belfort. La guerre franco-allemande de 1870 hante encore les cimetières, les places publiques et les musées. Cet ouvrage n’est pas un énième livre sur la guerre de 1870-1871, mais un ouvrage de synthèse, très illustré, sur les théâtres d’opérations qui se sont déroulés dans la partie est du territoire jusqu’à la capitulation de l’Armée du Rhin, le 28 octobre 1870. Cette guerre, longtemps oubliée au lendemain de la Première Guerre mondiale, marque pourtant une rupture dans l’histoire de France. Rupture politique d’abord avec la chute du Second Empire d’un côté et la proclamation de l’Empire allemand, de l’autre. Rupture militaire ensuite, car elle annonce les débuts de la guerre industrielle. Enfin, dès 1870, les paysages des deux États se couvrent de tombes et de monuments aux morts, symboles du sacrifice et de la volonté d’entretenir la mémoire des disparus et des événements. Cette mémoire est revenue à la faveur du 150e anniversaire de la guerre de 1870, commémoré en 2020. De nos jours, des musées, comme le Musée de la guerre de 1870 et de l’Annexion de Gravelotte, ou le Musée de la guerre de 1870 de Loigny-la-Bataille, ainsi que les programmes scolaires des lycées, permettent une nouvelle approche de ce conflit à l’origine des guerres franco-allemandes de la première moitié du XXe siècle. Dans cet ouvrage, nous avons choisi de revisiter la première partie de la guerre de 1870, celle menée par l’armée impériale de Napoléon III, à travers les regards de l’historien, de l’artiste, de l’écrivain et des professionnels des musées.
Pour aller plus loin
► En avril 2014 a été inauguré le musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion, à Gravelotte : ce musée raconte les aspects stratégiques et tactiques des conflits qui ont opposé la France à la Prusse et ses alliés allemands de l’été 1870 au printemps 1871, et met en perspective la vie au quotidien des soldats des deux camps.