Les mythes de la Grande Armée

Auteur(s) : COLLECTIF
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Les tableaux de Gérard, Gros ou Meissonier s’invitent immédiatement dans notre imaginaire quand est prononcé le nom de « Grande Armée ». Mais qu’est-ce que cette armée, forte à son apogée de 700 000 soldats, au-delà de la légende dont nous autres contemporains avons hérité, à travers peinture historique de commande, mémoires plus ou mois douteux, littérature romantique et fresques cinématographiques ?
Après une remise à plat du contexte et des raisons diverses de ces guerres post-révolutionnaires, dix historiens spécialistes de la période interrogent nos idées reçues sur les soldats de Napoléon. Ils passent en revue une vingtaine d’entre elles sur la nature à la fois de l’armée et des guerres auxquelles elle a participé, des questionnements les plus techniques (comment chargeait réellement la cavalerie napoléonienne ?) aux aspects les plus stratégiques (blocus continental, campagne de Russie, …), en passant par le financement de cette structure. Une vraie désintox’ salutaire prend corps au fil de ces pages, à mettre entre toutes les mains, y compris non passionnées a priori par la période. (M. de Bruchard)

Les mythes de la Grande Armée
© Perrin 2022

Présentation par l’éditeur

La vraie histoire de la guerre impériale.
Conditionnée par le récit héroïque imposé par Napoléon puis par la cohorte de mémorialistes du Consulat et de l’Empire, l’histoire de la « Grande » Armée repose sur un certain nombre de légendes, devenues vérités pour le public car relayées par une historiographie complaisante.
Conduite par un génie invincible adulé par ses grognards, temple de l’héroïsme et incarnation de la méritocratie puisque chaque soldat a dans sa giberne un bâton de maréchal, elle vole de victoires en victoires jusqu’à son engloutissement par « le général hiver en Russie » avant de livrer des derniers combats homériques dont la campagne de France et la défaite glorieuse de Waterloo attribuable au choix à l’incurie de Grouchy, à la folie de Ney, à des trahisons ou à la météo plutôt qu’aux manquements de son chef.
En regard, la légende noire, d’inspiration anglaise et royaliste, a imposé une poignée de thèmes comme la répulsion de Napoléon envers toute forme de progrès (n’est-ce pas Fulton ?), son mépris de la vie humaine –le fameux « million de morts », le caractère inexpugnable d’Albion sans oublier sa supériorité écrasante sur mer ou dans le maniement au combat de l’infanterie.

Afin de rétablir toute la vérité, Thierry Lentz et Jean Lopez ont mobilisé un commando d’authentiques spécialistes pour passer au crible une vingtaine de ces affirmations, parmi les plus célèbres, dans des contributions aussi vivantes que riches en surprises et en révélations. Un exercice salutaire qui renouvelle en profondeur l’histoire napoléonienne.

Les auteurs

Antoine Reverchon, Michel Roucaud, Stéphane Béraud, Patrick Bouhet, Stéphane Calvet, Frédéric Bey, Pierre Branda, François Houdecek, Jean Lopez, Thierry Lentz.

Sommaire

• Présentation générale, par Thierry Lentz et Jean Lopez
• Prologue. Une Grande Armée, pour quoi faire ?, par Thierry Lentz
• Napoléon ignorait tout des « choses de la mer », par Antoine Reverchon
• La descente en Angleterre ne pouvait pas réussir, par Michel Roucaud
• La Grande Armée vit sur le pays, par Antoine Reverchon
• Napoléon a démontré son infaillibilité militaire, par Stéphane Béraud
• La guerre de mouvement met fin à la guerre de siège, par Antoine Reverchon
• Napoléon, ennemi du progrès ?, par Patrick Bouhet
• Napoléon était un dieu pour ses grognards, par Stéphane Calvet
• Chaque soldat a un bâton de maréchal à sa giberne, par Stéphane Calvet
• Davout, le meilleur des maréchaux ?, par Frédéric Bey
• La cavalerie charge au galop, sabre au clair !, par Patrick Bouhet
• Napoléon recherche la bataille décisive, par Patrick Bouhet
• Le Blocus continental ne pouvait pas marcher, par Pierre Branda
• La guerre napoléonienne préfigure la Première Guerre mondiale par sa brutalité, par Stéphane Béraud
• La guerre finance la guerre, par Pierre Branda
• Napoléon, le dévoreur de la jeunesse française, par François Houdecek
• La bataille se gagne à la baïonnette, par François houdecek
• La garde impériale, une troupe de choc, par Stéphane Calvet
• 1812 préfigure 1941, par Jean Lopez
• En Russie, Napoléon a été vaincu par le « général Hiver », par Antoine Reverchon
• La campagne de 1814, un chef-d’œuvre ?, par Frédéric Bey
• Napoléon pouvait gagner la bataille de Waterloo, par Thierry Lentz

Année de publication :
2022
Lieu et maison d'édition :
Paris, Perrin
Nombre de pages :
448 p.
Pour commander :
grâce à notre partenaire la Librairie Fontaine Haussmann et aux sites Librairies indépendantes, ParisLibrairies.fr et  PlaceDesLibraires.fr.
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