Avant de devenir le premier président de la République en 1848, puis l’Empereur Napoléon III, Louis-Napoléon Bonaparte était un citoyen suisse du canton de Thurgovie. Le fils d’Hortense de Beauharnais a en effet grandi en partie au bord du lac de Constance, au château d’Arenenberg, obtenu la nationalité suisse (en 1832), et gagné ses galons de capitaine d’artillerie de l’armée bernoise, où il rédigea un Manuel d’Artillerie à l’usage des officiers d’artillerie de la République helvétique. C’est cette jeunesse suisse qu’éclaire le dernier ouvrage de Georges Assima, ainsi que le rôle joué par l’Empereur des Français dans le rattachement définitif du canton de Neuchâtel à la confédération helvétique (1857), la signature de la première « Convention de Genève pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne » (1864) ou l’accession des juifs suisses à la nationalité (1866).
Présentation par l’éditeur
Charles Louis Napoléon Bonaparte a neuf ans lorsque sa mère, la reine Hortense de Beauharnais, débarque sous le ciel helvétique à la recherche d’un asile politique refusé partout aux Bonaparte après Waterloo. Naturalisé Suisse en Thurgovie en 1832, il sera formé au grade de capitaine bernois par Guillaume Henri Dufour et s’éteint en Angleterre avec son passeport suisse en poche, en 1873. Né citoyen français, il a été élu au suffrage universel premier Président de la IIe République, puis Empereur. À ce titre, il favorise le rattachement définitif de Neuchâtel à la Confédération avec Dufour, la naissance du CICR avec Henry Dunant, après Solférino, l’accession des juifs à la citoyenneté suisse et l’entrée de la Suisse dans l’Union monétaire latine.
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