Présentation
Avant la Révolution, la fidélité au roi semblait à jamais ancrée dans les cœurs. Or, le 21 septembre 1792, la monarchie fut renversée. À qui, à quoi se fier ? Le chaos dans lequel se succédèrent alors hommes et assemblées à une vitesse foudroyante semait le trouble de bien des Français. Il fallut attendre Napoléon Bonaparte pour voir se dégager un ordre permettant de susciter engagement et enthousiasme. Partant de ce principe, Florence de Baudus dessine ici le portrait de femmes et d’hommes qui ont décidé d’accorder leur fidélité à la France à celle qu’ils voulaient offrir au général Bonaparte : Gaspard Monge, Mme de Staël, Louis de Fontanes, Pie VII, Letizia Bonaparte, Armand de Caulaincourt, Pierre Fontaine et Élie de Baudus. Leur loyauté fut mise à l’épreuve toute la durée de l’Empire. Comment ont-ils réagi ? Tous étaient attachés par des liens de nature différente à Napoléon Bonaparte. Son extraordinaire pouvoir de séduction, son ambition pour la France et son talent pour la gouverner étaient tels qu’il était douloureux d’admettre qu’il pouvait se tromper, qu’il pouvait même, peut-être, desservir les intérêts de la nation… Fallait-il le trahir ou se fier à lui, quitte à être emporté dans sa chute ?
Sommaire
Chapitre 1. Gaspard Monge (1746-1818) : l’admiration sans faille du savant
Chapitre 2. Mme de Staël (1766-1817) : la passion déçue de la femme de lettres
Chapitre 3. Louis de Fontanes (1757-1821) : la modération du grand-maître
Chapitre 4. Pie VII (1742-1823) : la foi irréfragable du souverain pontife
Chapitre 5. Letizia Bonaparte (1750-1836) : l’attachement viscéral du clan corse
Chapitre 6. Armand de Caulaincourt (1773-1827) : la fidélité douloureuse de l’homme d’honneur
Chapitre 7. Pierre Fontaine (1762-1853) : les souverains se succèdent, les œuvres demeurent
Chapitre 8. Élie de Baudus (1786-1858) : les chemins imprévus de la fidélité