Pièce Militaire et Historique pour le Forte Piano avec accompagnement de violon et basse.
Dédiée à l’armée de réserve (opus 8)
Marche
Commandement Maestoso (coup de canon)
Appel de Trompettes (coup de canon)
Attaque
Pièce Militaire et Historique pour le Forte Piano avec accompagnement de violon et basse.
Dédiée à l’armée de réserve (opus 8)
Marche
Commandement Maestoso (coup de canon)
Appel de Trompettes (coup de canon)
Attaque
Professeur de musique et compositeur français, tenant boutique d’instruments et de partitions, Bernard Viguerie est né à Carcassone vers 1761. Il est mort à Paris en mars 1819. A 22 ans il complète ses études musicales à Paris auprès de Jean-Jacques Beauvarlet-Charpentier. En 1795, il ouvre un ‘Magasin de Musique et d’Instrumens’ au 38, rue Vivienne, Paris. Il est surtout connu pour sa méthode d’apprentissage du piano (vers1795) dont il disait ‘Il y a peu de travaux plus médiocres ou dont l’utilité est douteuse que cette soi-disant méthode ; mais il y en a peu qui ont eu autant de succès et ont été de nombreuses fois ré-éditées’. La production musicale de Viguerie comprend 13 pièces d’opus : les 5 premières datent de l’ouverture de sa boutique en 1795. L’opus 13 Douze Préludes est composé 10 ans plus tard. L’oeuvre présentée ici, Bataille de Maringo (sic), Pièce Militaire et Historique pour le Forte Piano avec accompagnemt de violon et basse. Dédiée à l’armée de réserve (opus 8), l’une des deux pièces de musique consacrées à des batailles – la seconde se dénomme Prague – a été composée entre le 14 juin 1800, date de la bataille de Marengo, et l’année 1805 (date de publication de la partition). Une copie manuscrite de cette oeuvre (anonyme) se trouve également à la Biblioteca Casanatense à Rome [Manuscript. 2533 (Olim: O.IV. 110), fols. 22-39, les indications sont traduites en italien et l’oeuvre est présentée pour ‘jeunes demoiselles’)].
Cette pièce est un remarquable exemple d’une oeuvre à ‘programme’ (littéralement, qui raconte le déroulement de la bataille) : les effets des bruits de canon, des coups de sabre, des charges de cavalerie sont non seulement indiqués musicalement, mais également par des mots et expressions inscrits au moment correspondant sur la partition.On peut imaginer que le pianiste (ou la personne tournant les pages de la partition pendant que le pianiste joue) lisait ces indications à l’ensemble du public. Les indications sont particulièrement soulignés pour les bruits de canon et le compositeur a même créé un symbole indicatif : ‘on exprimera les coups de canon […], en étendant l’avant bras droit et les deux mains à plat sur les trois octaves d’en bas, pour en faire sonner indistinctement toutes les notes ; on en soutiendra le son jusqu’à ce que les vibrations soient presque éteintes’. Trois airs de victoire concluent la bataille, l’un d’entre eux dans un style égyptien.
Fétis, F.-J., Biographie universelle des musiciens et bibliographie de la musique, (2ème éd., 1860-67), Paris : Librairie de Firmin Didot frères, fils et cie., vol. VIII (1867), p. 347.
Faure, G., La musique française de piano avant 1830, Paris : Didier, 1953.
The New Grove : Dictionary of Music and Musicians ®, Stanley Sadie (éd.), London and New York : Macmillan Publishers Limited, 1999, vol. 19, p. 757.
Extrait de la conférence musicale de Napoleonica® « Musique à la maison, divertissement, une soirée chez Mme Moitte » donnée le 15 décembre 2022 à l’église anglicane Saint-Georges de Paris par Peter Hicks, historien et chargé d’affaires internationales à la Fondation Napoléon, maitre de chapelle à l’église Saint-Georges.