En 1813, la Chine est à nouveau la mode à Paris. Cette année là on joue une pièce intitulée Les Deux magots de la Chine au théâtre des Variétés (12 janvier 1813), le tout nouveau magasin de Nouveautés prend pour nom « Les Deux magots » et choisit pour enseigne une jeune chinoise. C’est une renaissance pour le « goût de la Chine » qui passionna l’Europe depuis le 17e siècle jusqu’à la Révolution et permit l’évasion des esprits vers une civilisation lointaine et fantasmée.
C’est donc tout naturellement, qu’en cette année 1813, la Chine influence la mode vestimentaire avec la toilette féminine dite « chinoise » et avec la soie* pour étoffe.
Cette toilette consiste au port d’une première robe ouvragée dans son bas, surmontée d’une seconde, sorte de tunique plus courte aux couleurs chatoyantes, du port de souliers extravaguants et d’une coiffure « à la chinoise » qui consistait à relever les cheveux sous forme de tresses sur le sommet du crâne dans le but de former un gros chignon comme pouvaient le faire les belles de Pékin… Cette mode ne détrônera pourtant pas le goût à l’Antique.
Emmanuelle Papot, juillet 2009
Les termes avec * sont définis dans notre lexique de la mode.