Magnifique supercherie littéraire dont la première édition date de 1817. Elle fut publiée à Londres sous le titre très intrigant de Manuscrit venu de Sainte-Hélène de manière inconnue. L’auteur désirait demeurer anonyme mais l’éditeur, Murray, laissait entendre qu’il s’agissait de Napoléon. Censuré en France par une Restauration encore fragile, l’ouvrage fut immédiatement recopié manuellement et de nombreuses copies manuscrites circulèrent sous le manteau. Des incohérences et des erreurs de dates et de faits furent vite relevées, mais le ton général était troublant. Les proches du pouvoir impérial s’accordaient pour conclure : « Que c’était bien lui mais pas de lui ». L’Empereur a toujours nié en être l’auteur. Le nom les plus souvent avancé est celui de Lullin de Chateauvieux, un proche de Madame de Staël. Le mystère n’est pas complétement levé et le texte, qui connut une belle fortune éditoriale tout au long du XIXe siècle (cet exemplaire en est le témoin), reste captivant.
Trésors numériques de Sainte-Hélène : 2. Manuscrit venu de Sainte-Hélène : véritable mémorial du règne de l’empereur Napoléon Ier, dicté par lui-même pendant sa captivité
Artiste(s) : Anonyme
Cette gravure est tirée des Manuscrit venu de Sainte-Hélène : véritable mémorial du règne de l’empereur Napoléon Ier, dicté par lui-même pendant sa captivité, Paris, Pick de l’Isère, 1862.
► Cet ouvrage, qui fait partie du fonds de la bibliothèque Martial-Lapeyre de la Fondation Napoléon, est entièrement consultable et téléchargeable, gratuitement, au format numérique.
- Date :
- 1862
- Technique :
- Gravure sur papier
- Lieux de conservation :
- Fondation Napoléon, Paris
- Crédits :
- © Fondation Napoléon