On connaît plusieurs bureaux censés avoir appartenu à Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824), archichancelier de l’Empire et détenteur des sceaux, illustrant l’aura du personnage et sa réputation d’administrateur. Celui du ministère de l’Intérieur a été, en réalité, commandé par le ministre Emmanuel Crétet, comte de Champmol (1747-1809 ; ministre de l’Intérieur –
Le bureau du ministère de la Justice est en réalité une table. Le voisinage des presses à sceller, ainsi que ses grandes dimensions, indiquent qu’il pouvait avoir un lien avec le scellement des actes officiels. Sa commande par Cambacérès, alors détenteur des Sceaux, est, sinon certaine, au moins probable. Le livre de comptes de l’archichancelier pour l’année 1812 révèle la commande au célèbre ébéniste François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770–1841) d’un bureau pour la somme de 5 000 francs.
On connaît également ce bureau sous le nom de « table du Concordat », appellation suggérant un lien avec la signature en 1801 de ce document organisant les relations entre l’État et l’Église. Néanmoins, le décor des bronzes (têtes de dieu antique, étoiles, chapiteaux égyptisants à palmettes) situe plutôt sa fabrication dans les années 1810, comme les presses à sceller.
Texte du département des archives, de la documentation et du patrimoine du ministère de la Justice, août 2021
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► Consultez notre Dossier thématique consacré à Jean-Jacques Régis de Cambacérès (1753-1824)