La vie difficile en Égypte
Les soldats français portent des vêtements en laine et sont vite harassés par la chaleur étouffante de l’Égypte. Le sable entre dans les vêtements et dans les sacs. Les soldats découvrent aussi dans le désert l’effet des mirages qui leur fait voir des étendues d’eau à l’horizon. L’eau est difficile à trouver, et souvent elle n’est pas potable.
Les médecins sur place sont vite débordés, les hommes souffrent des nombreuses maladies développées par le climat : insolation, diarrhées, ophtalmies (problèmes aux yeux qui rendent aveugles pendant quelques jours). Les médecins ont l’idée d’utiliser des dromadaires pour transporter les malades et les blessés.
À la conquête de la Syrie
C’est alors qu’une mauvaise nouvelle parvient à Napoléon le 1er août 1798, l’amiral Nelson a coulé les bateaux français dans le port d’Aboukir, Napoléon ne peut plus rentrer en France ! Obligé de rester en Égypte pour de longs mois en attendant de nouveaux bateaux, il va organiser le pays qu’il est en train de conquérir.
Au Caire, la population est mécontente des nombreuses taxes qui lui sont imposées, les chefs mènent la révolte contre l’occupant français le 21 octobre 1798. Les soldats français répriment violemment l’émeute, beaucoup de rebelles sont tués. Dans les combats, un grand nombre d’instruments scientifiques sont détruits.
Pendant ce temps, des batailles sont remportées par les Français, à Sédiman le 7 octobre 1798, et à Samhoud le 22 janvier 1799.
Napoléon part à la conquête de la Syrie pour affronter les troupes du Sultan turc, venu reprendre le territoire égyptien. Les troupes françaises gagnent des combats à El-Arich, Gaza et Jaffa, au prix de sanglants massacres : pour faire impression sur l’ennemi, les soldats prisonniers sont fusillés ou tués à l’épée. Outre ces violences, de nombreux soldats sont touchés par la peste et périssent de maladie. Les Français se rendent ensuite à Saint-Jean-D’acre et assiègent la ville. Malgré huit tentatives, la forteresse résiste et l’armée française doit faire demi-tour.
Échec et retour en France
Sur le chemin du retour vers Le Caire, Napoléon doit affronter une nouvelle fois l’armée Turque soutenue par les soldats britanniques. Avec peu de soldats, il remporte la bataille d’Aboukir : cette victoire sur terre efface la défaite dans le port d’Aboukir, l’honneur est sauf !
Par des courriers venus par bateaux, Napoléon apprend que le gouvernement en France est dans une situation fragile. Il décide de rentrer à Paris, il peut peut-être prendre le pouvoir !
Le 22 août 1799, Bonaparte s’embarque secrètement de nuit, pour ne pas inquiéter ses soldats, pour plusieurs mois de traversée : il arrive en France le 9 octobre 1799.
Il a laissé le commandement au général Kléber. Victorieux à la bataille d’Héliopolis, le 20 mars 1800, Kléber est assassiné un mois plus tard. Le général Menou reprend le commandement : comme il s’est converti à l’islam, on l’appelle le général Abdallah Menou. Mais les défaites s’enchaînent et les Français capitulent (se rendent) le 2 septembre 1801 à Alexandrie.
Le reste de l’armée française revient sur des bateaux anglais.
À lire
– Bertrand Solet, En Égypte avec Bonaparte : Soldat aux nombreuses campagnes militaires, François Laplume devient le secrétaire du savant Dutilleul: une vie plus tranquille que la vie de soldat ne lui déplairait pas ! Mais le savant Dutilleul rejoint l’expédition de Bonaparte en Égypte. Les aventures se succèdent, dans un pays où il y a tant à découvrir !
Édité chez Nouveau Monde Éditions. À partir de 10 ans.
– J. Mondoloni, J. Martin, La campagne d’Égypte : une bande dessinée qui explique bien toute la campagne militaire de Bonaparte.
Chez Casterman. À partir de 10 ans.
À découvrir… Bonaparte en Égypte : l’expédition scientifique !
Pauline Lefebvre, mars 2009
À découvrir, pour les plus grands notre dossier thématique sur l’expédition d’Égypte