Présentation par l’éditeur
Le meilleur témoignage sur la fin de Napoléon.
Présent à Sainte-Hélène du début à la fin de la captivité, Henri Gatien Bertrand a laissé un témoignage majeur notant au jour le jour les propos de son maître, les tensions avec Hudson Lowe et la vie tumultueuse de la petite communauté française. La présente édition publie les deux dernières années des Cahiers dont, pour la première fois, l’année 1820 demeurée entièrement inédite et sur laquelle il n’existe aucun autre témoignage d’envergure alors qu’elle est charnière. Scribe du triste quotidien, le grand maréchal du Palais raconte la transformation graduelle, jour par jour, heure par heure de Napoléon se métamorphosant en malade, puis en mourant. Tel un greffier, il consigne dans son journal la lente agonie de son empereur et maître qu’il sert avec une loyauté qui force l’admiration tant le dernier Napoléon est difficile. Le 5 mai 1821 à 17h49, il est le premier à embrasser la main morte de celui qui avait gouverné sa vie pendant 20 ans. Liés dans l’exil, les deux hommes le sont dans la mort et pour l’éternité puisque Bertrand a rejoint Napoléon aux Invalides en 1847. Un document capital qui faisait défaut dans l’édition de référence.
Les auteurs
Le général Bertrand, natif de Châteauroux, attacha son destin à Napoléon dès 1796 et participa à toutes les campagnes glorieuses de l’Empire. Nommé grand maréchal du Palais, il accompagna Napoléon dans les exils d’Elbe en 1814 puis de Sainte-Hélène en 1815.
Chargé pendant 15 ans de l’édition de la Correspondance générale de Napoléon au sein de la Fondation Napoléon, François Houdecek en a dirigé les volumes 4 et 14. Il a participé à la publication du Mémorial de Sainte-Hélène. Le manuscrit retrouvé (2017) et a publié Moscou occupé, lettres des soldats de Napoléon interceptées par les cosaques (2018) et L’esprit public sous le Consulat (2019).
Cet ouvrage fait partie des publications labelisées « 2021 Année Napoléon ».