Napoléon et les bibliothèques. Livres et pouvoir sous le Premier Empire

Auteur(s) : VIAL Charles-Éloi
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Plus qu’une histoire de livres, Charles-Éloi Vial, chercheur spécialiste du Premier Empire, nous offre avec cet ouvrage une fine histoire des rapports complexes entre livres et pouvoir à partir de l’étude des bibliothèques de Napoléon. L’auteur met au jour le rapport de l’Empereur aux livres, mais aussi le rôle prépondérant de ses bibliothécaires : Louis Marie Madeleine Ripault (1775-1823), puis Antoine-Alexandre Barbier (1765-1825) à partir de 1807. Si le goût pour les livres de Napoléon, en bon successeur des rois bibliophiles, est bien connu, le rôle des livres dans la construction du pouvoir impérial et la fonction de la bibliothèque comme lieu de mise en scène du pouvoir constituent de nouvelles et prometteuses perspectives de recherche. Un livre à ne pas manquer de lire ! (Amélie Marineau-Pelletier)

Lire ou relire la chronique de Charles-Éloi Vial sur napoleon.org : Napoléon et son étrange bibliothécaire

Napoléon et les bibliothèques. Livres et pouvoir sous le Premier Empire
© Perrin/Éditions du CNRS

Présentation de l’éditeur

L’une des meilleures manières de recréer la pensée d’un homme : reconstituer sa bibliothèque. » La formule lapidaire de Marguerite Yourcenar invite, dans le cas de Napoléon, à une tâche qui paraît presque impossible : en 1814, Antoine-Alexandre Barbier, bibliothécaire de l’empereur, estimait que ce dernier possédait 68 700 volumes répartis en ses différents palais.
Pour autant, les volumineuses archives de ce bibliothécaire, les témoignages et souvenirs des contemporains, les livres reliés aux armes impériales eux-mêmes ainsi que leurs multiples catalogues permettent bel et bien de jeter une lumière inédite sur le quotidien de Napoléon, ses goûts littéraires, ses méthodes de travail, mais aussi sur l’histoire de son règne et des grandes décisions qui en scandent la chronologie. Si l’histoire de France a compté de nombreux souverains bibliophiles, tels Charles V, François Ier ou même Louis XVI, aucun ne semble avoir à ce point aimé les livres. Sources de divertissements autant qu’outils de connaissance, ils ont surtout modelé sa conception et sa pratique du pouvoir.
De la préparation de ses campagnes militaires à ses rêves grandioses de centralisation à Paris de tous les imprimés d’Europe, des Tuileries à Fontainebleau en passant par Malmaison et Compiègne, l’Égypte et la Russie, l’île d’Elbe et Sainte-Hélène : cette reconstitution aussi érudite que passionnante fait pour la première fois pleinement ressortir la figure d’un empereur-lecteur à la mémoire extraordinaire, passionné d’histoire et de littérature.

Archiviste-paléographe et docteur en histoire, Charles-Éloi Vial, spécialiste du Premier Empire, est conservateur au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Il a notamment publié une Histoire des Cents-Jours (Perrin, 2021) et Napoléon. La certitude et l’ambition (Perrin/BnF, 2020).

Sommaire

Introduction : L’Aigle et les livres
Chapitre 1: Premiers pas d’un lecteur
Chapitre 2: Ripault et Napoléon
Chapitre 3: Le bibliothécaire de l’empereur et de sa cour
Chapitre 4: Entre guerre et politique : l’arsenal des livres
Chapitre 5: L’envers du décor : le travail de Barbier au quotidien
Chapitre 6 : Tourner la page ?
Chapitre 7 : Les bibliothèques de Napoléon… sans Napoléon
Conclusion : Napoléon, bibliothécaire ? 

Année de publication :
2021
Lieu et maison d'édition :
Paris, Perrin/Éditions du CNRS
Nombre de pages :
365 p.
Pour commander :
grâce à notre partenaire la Librairie Fontaine Haussmann et aux sites ParisLibrairies.fr et  PlaceDesLibraires.fr.
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