Présentation par l’éditeur
C’est en 1925 que le destin du couple Gourgaud, le baron Napoléon et son épouse, Eva Gebhard, riche héritière américaine, croisa celui de l’île d’Aix, alors terre oubliée. Il planait certes au-dessus de l’île l’ombre tutélaire de Napoléon qui, en route pour l’exil, y avait trouvé refuge en juillet 1815, mais peu de gens connaissaient les lieux, car les guides touristiques de l’époque l’évoquaient à peine et sa notoriété ne dépassait guère les limites de la région. Le baron Gourgaud, président de la société La Sauvegarde de l’art français et fervent napoléonien à travers le souvenir de son bisaïeul Gaspard Gourgaud, qui avait accompagné l’Empereur à l’île d’Aix en qualité d’aide de camp puis l’avait suivi à Sainte-Hélène, entre alors en scène et scelle le destin aixois. Il fait classer la Maison de l’Empereur et l’achète à l’État pour en faire un musée.
Eva et son mari vont se passionner pour l’île, en faire donc un lieu de mémoire des derniers instants de l’Empereur en France, mais aussi un lieu mondain et charmant pour y accueillir le Tout-Paris, dont elle est l’une des reines. Très vite, grâce à leur vigilance aux conditions de transport et d’hébergement, à leur souci de la diversification des activités et à leur sens des affaires, l’île sort de l’oubli et s’impose comme une station balnéaire. Chaque été, débarquent d’éminents représentants du gotha, des hommes politiques, des artistes, des vedettes de cinéma. Les Gourgaud modernisent les deux hôtels, qui leur appartiennent, aménagent un court de tennis et un terrain de boules. Après la Seconde Guerre mondiale, Eva finance également l’installation d’un cinéma, la restauration de l’église, des remparts et des casemates que l’armée lui a concédés.
Tous deux contribuèrent ainsi avec dévouement à faire de cette friche militaire une perle rare sur l’Océan, pour servir au mieux la mémoire de l’Empereur.
Pour en savoir plus sur l’île d’Aix, dernière étape de Napoléon sur le sol français avant l’exil à Sainte-Hélène :