Chronologie de la Correspondance générale de Napoléon Bonaparte, tome 8 : 1808 – Expansions méridionales et résistances

Période : Directoire-Consulat-Ier Empire/Directory-Consulate-1st Empire
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Cette chronologie est parue dans le 8e volume (1808) de la Correspondance générale de Napoléon Bonaparte, paru aux éditions Fayard en 2011. Les lettres correspondant à ce volume sont toutes intégralement et gratuitement consultables sur le site de Napoleonica® les archives.

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Sommaire de toutes les chronologies de la Correspondance générale :
tome 1 : Les apprentissages, 1784-1797
tome 2 : La campagne d’Égypte et l’avènement, 1798-1799
tome 3 : Pacifications, 1800-1802
tome 4 : Ruptures et fondation, 1803-1804
tome 5 : Boulogne, Trafalgar, Austerlitz, 1805
• tome 6 : Vers le Grand Empire, 1806
• tome 7 : Tilsit, l’apogée de l’Empire, 1807
• tome 8 : Expansions méridionales et résistances, 1808
• tome 9 : Wagram, février 1809-février 1810
• tome 10 : Un Grand Empire, mars 1810-mars 1811
• tome 11 : Bruits de bottes, avril-décembre 1811
• tome 12 : La campagne de Russie, 1812
• tome 13 : Le commencement de la fin, janvier-juin 1813
• tome 14 : Leipzig, juillet-décembre 1813
• tome 15 : Les chutes, 1814-1821. Supplément 1788-1813

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Ce 8e volume de la Correspondance générale de Napoléon Bonaparte couvre l’année 1808 et janvier 1809 ; 1808 apparaît comme une année à la charnière de l’apogée de l’Empire – extension territoriale, conférence d’Erfurt – et du déclin – début de la guerre d’Espagne, efficacité relative du blocus continental, hostilité croissante de l’Autriche, problème de succession… C’est en 1808 que commence la fuite en avant qui va conduire les armées françaises à Cadix et à Moscou. la survie du régime dépend désormais du succès de ses armes, alors que les troupes impériales ne sont pas préparées à la guerre asymétrique qu’elles doivent mener en Espagne.

25 % des lettres de ce volume n’ont pas été publiées dans l’édition du Second Empire.

La Fondation Napoléon est soutenue dans cette aventure historique par les Archives de France, la Fondation La Poste et plus d’une centaine de collaborateurs bénévoles faisant de cette entreprise une œuvre hors du commun.

4 janvier

Félix Bigot de Préameneu est nommé ministre des Cultes. Il assurait l’intérim du poste depuis le décès de son prédécesseur, Jean-Etienne Marie Portalis, en août 1807.
Le peintre Jacques-Louis David accueille dans son atelier Napoléon Ier et l’impératrice Joséphine, pour leur montrer le tableau du Sacre.

9 janvier
Évadé dans la nuit du 13 au 14 décembre 1807, le royaliste Armand-Victor Le Chevalier se rend à la police le 6. Traduit devant une commission le 9, il est exécuté le même jour. Il était l’instigateur de l’attaque, le 7 juin 1807 en Normandie, d’un véhicule transportant de l’argent du gouvernement. Le butin était destiné à alimenter une armée royaliste.
Inauguration du nouveau théâtre des Tuileries, avec l’interprétation d’un opéra de Ferdinando Paër, Griselda.

10 janvier
Napoléon Ier ordonne à Eugène de Beauharnais de marcher sur les États pontificaux, et au général Miollis sur Pérouse et Rome. Il demande également à Joseph, roi de Naples, de réunir 2 000 hommes pour soutenir l’entrée de Miollis dans Rome.

12 janvier
Napoléon Ier demande au ministre de la Marine Decrès de déclarer l’embargo sur les navires de Sardaigne.

13 janvier
Mécontent de l’attitude du roi Louis de Hollande envers la Suède, Napoléon Ier exige de lui qu’il déclare la guerre aux Suédois.

18 janvier
Décret portant création d’une garde nationale sédentaire à Venise.

21 janvier
Signature d’une convention franco-persane à Téhéran, portant sur l’acquisition de 20 000 fusils français par la Perse pour un montant de 600 000 francs.
Sénatus-consulte confirmant la réunion à l’Empire des places fortes de Kehl, Cassel, Wesel, Flessingue et leurs dépendances.

22 janvier
Rencontre privée entre Napoléon Ier et le comte de Metternich, ambassadeur d’Autriche. L’Empereur français souhaite faire bénéficier l’Autriche du découpage de l’empire Ottoman afin de contrebalancer la puissance de la Russie.

23 janvier
Par décret impérial, la conscription portant sur l’année 1809 est engagée.

24 janvier
Napoléon Ier réfléchit à une expédition en vue de maîtriser le détroit entre Scilla et Messine pour prendre la Sicile, où se sont réfugiés les Bourbons sous protection britannique.
La cour portugaise débarque à Bahia, au Brésil.

28 janvier
Abandonnant le projet d’expédition sur la Sicile, Napoléon Ier charge l’amiral Ganteaume de ravitailler Corfou menacée par les Anglais.

1er février
Réorganisation gouvernementale du Portugal : le conseil de régence, composé de cinq gouverneurs et de deux secrétaires est remplacé par un conseil de gouvernement. Y sont nommés entre autres : Hermann, secrétaire d’État chargé de l’Intérieur et des Finances, de Lhuytt, secrétaire d’État à la Guerre et à la Marine ou encore D. Francisco Rafael, chargé de la Justice et des Cultes.
Désormais le royaume du Portugal est administré au nom de l’Empereur et placé sous la responsabilité de Junot.
Stéphanie de Tascher de la Pagerie (1789-1832), cousine de l’Impératrice Joséphine, est élevée au rang de princesse et épouse Prosper-Louis (1785-1861), fils aîné du duc d’Arenberg, maison princière de Belgique faisant partie de la Confédération du Rhin.

2 février
Les troupes françaises entrent dans Rome. Pie VII se considère comme « prisonnier ».
Napoléon Ier écrit au tsar Alexandre Ier afin de lui proposer de lancer une expédition franco-russe de 50 000 hommes en Turquie, jusqu’au Bosphore, afin d’attaquer les intérêts britanniques aux Indes. Il lui suggère également d’envahir la Finlande.

7 février
Edition officielle du Code du Commerce.
Sénatus-consulte nommant le prince Borghèse gouverneur général des départements au-delà des Alpes, dignité de l’Empire nouvellement créée à l’attention du mari de la princesse Pauline.

10 février
Dans une lettre à son fils Eugène, l’impératrice Joséphine s’inquiète des rumeurs sur la volonté de Napoléon Ier de divorcer pour avoir un héritier.

15 février
Prise de Pampelune.

16 février
Prise de Barcelone.

20 février
Murat est nommé lieutenant général d’Espagne. Il est chargé de couvrir les arrières des troupes de Junot au Portugal.

24 février
Entrevue secrète entre Talleyrand, Duroc et le diplomate espagnol Izquierdo.

1er mars
Deux décrets confirment et organisent les statuts de la noblesse impériale, faisant suite aux textes de  1804 et 1806 sur la famille impériale. L’Empereur peut décerner des titres de princes, ducs, comtes et barons. Accordés pour services rendus, ces titres sont honorifiques et peuvent être héréditaires. Sous conditions, certains membres de la Légion d’honneur peuvent recevoir le titre de « chevalier de l’Empire ».
Un Conseil du sceau des titres est institué, présidé par l’archichancelier. 744 titres seront décernés au cours de 1808.

6 mars
Acquisition par l’État de l’Hôtel de Soubise, destiné à accueillir les archives de l’Empire.

13 mars
Le tsar Alexandre Ier répond favorablement à la proposition d’une rencontre avec Napoléon Ier, et suggère la ville d’Erfurt pour y tenir leurs entretiens.

16 mars
Décret instituant un corps de juges auditeurs auprès des cours d’appel, inspiré de celui des auditeurs du Conseil d’État.

17 mars
Décret définissant l’organisation de l’Université impériale : nomination de Jean-Pierre-Louis de Fontanes comme grand maître de l’Université, création des Palmes académiques, du baccalauréat.
Décret instituant treize consistoires régionaux chargés de gérer les organisations israélites et les lieux de culte.

18-19 mars
Émeutes à Aranjuez, alors que le roi d’Espagne Charles IV et son épouse auraient eu l’intention  de fuir en Andalousie ; leur premier ministre Manuel Godoy est destitué et Charles IV doit abdiquer en faveur de son fils qui devient Ferdinand VII.
Cambacérès est fait duc de Parme.

23 mars
Murat entre dans Madrid, avec 30 000 hommes. Les Espagnols accueillent les Français assez positivement, les pensant favorables à Ferdinand VII.

24 mars
Entrée triomphale de Ferdinand VII à Madrid.

30 mars
Savary quitte Paris pour Madrid.

Avril
Les troupes françaises stationnées sur la péninsule Ibérique représentent 120 000 hommes, dont 20 000 au Portugal.

1er avril
Les Russes annexent la Finlande et occupent les îles Aland et Gotland.

2 avril
Un décret impérial secret prévoit de rattacher les provinces d’Urbino, d’Ancône, de Macerata et de Camerino au royaume d’Italie.
Napoléon Ier quitte Saint-Cloud pour rejoindre Bayonne.

10 avril
Murat fait part à Napoléon Ier de son inquiétude face à la montée de l’opposition espagnole et au risque d’insurrections.
Ferdinand VII quitte Madrid pour Bayonne, escorté du général Savary.

17 avril
Napoléon Ier s’installe au château de Marracq, aux environs de Bayonne, qu’il fait acheter par le grand maréchal Duroc. Le 27, il y est rejoint par l’impératrice Joséphine.

20 avril
Le Pape refuse l’idée de la création d’une confédération italienne.
Arrivée à Bayonne de Ferdinand VII.

20 avril
Dans la nuit du 19 au 20, à 1 heure du matin, naissance à Paris du troisième fils du roi de Hollande Louis et de la reine Hortense : il sera dénommé Charles Louis Napoléon selon les vœux de Napoléon Ier exprimé dans un courrier du 25 mai adressé à l’archichancelier Cambacérès.

26 avril
Napoléon Ier reçoit le Prince de la Paix Godoy, arrivé ce même jour à Bayonne, escorté par le chef d’escadrons Manhès, aide de camp de Murat.

30 avril
Promulgation à Rome du décret du 2 avril, rattachant les provinces d’Urbino, Macerata et Camerino au royaume d’Italie. Les troupes françaises investissent ces provinces le 11 mai.
Le roi d’Espagne déchu Charles IV et son épouse arrivent à Bayonne, où ils retrouvent leur fils Ferdinand VII et leur ancien ministre Godoy.

2-3 mai
Le « Dos de Mayo », le départ de la reine d’Étrurie et de l’infant Francisco de Paule de Madrid provoque le soulèvement de la population, attisé par les partisans de Ferdinand VII. Le « Tres de Mayo », les troupes françaises ripostent. Plusieurs centaines de personnes meurent au cours de ces deux journées, mais les pertes de part et d’autre n’ont jamais pu être sérieusement établies.
Napoléon Ier adresse une lettre à Murat, dans laquelle il lui fait part de son souhait de le nommer à la tête du Portugal ou du royaume de Naples, comme il veut placer Joseph Bonaparte sur le trône d’Espagne.

5 mai
Traité de Bayonne par lequel Charles IV concède tous ses droits au trône d’Espagne à la France. En échange, la France offre au roi déchu une liste civile et met à sa disposition le château de Compiègne. Également prévue, la cession du château de Chambord ne se fit jamais.

6 mai
Ferdinand VII renonce au trône d’Espagne. Le 10, un traité entérine la renonciation du Prince des Asturies, auquel est concédé le titre d’Altesse royale, le château de Navarre près d’Evreux (mais ce ne fut jamais le cas), ainsi que diverses rentes.
Décès du sénateur Georges Cabanis, médecin, philosophe, membre de l’Académie française, commandeur de la Légion d’honneur.

10 mai
Signature à Bayonne d’une convention financière avec le duché de Varsovie.
Décès du général Servan, en pleine élaboration d’un complot visant à rétablir une république conservatrice en cas de disparition de Napoléon Ier ou de défaite en Espagne. Les sénateurs Garat, Lambrechts, Destutt de Tracy font partie du groupe d’opposition. Le général Malet prend la tête du complot.

13 mai
Léger tremblement de terre à Lisbonne, propice à quelques débordements de l’opposition portugaise.

14 mai
Le roi de Suède, Gustave IV, envoie un corps expéditionnaire pour reprendre l’île de Gotland, et obtient la capitulation des Russes deux jours plus tard.

23 mai
Soulèvement espagnol à Oviedo (Asturies).

24 mai
Un sénatus-consulte réorganise l’Étrurie (Toscane) en trois départements réunis à l’Empire français : Arno, Méditerranée et Ombrone, dont les chefs-lieux sont Florence, Livourne et Sienne. Les duchés de Parme et Plaisance sont réunis à l’Empire français en un département du Taro, chef-lieu  Parme. Cédés à la République française par le traité d’Aranjuez de 1801, les États de Parme étaient assimilés au territoire français depuis octobre 1802.

25 mai
Proclamation de Napoléon Ier aux Espagnols exprimant son souhait de réformer l’Espagne et de lui apporter une nouvelle organisation politique et économique.

26 mai
Translation du cœur du maréchal Vauban (1633-1707) à l’Hôtel impérial des Invalides.

27 – 31 mai
Série d’insurrections espagnoles, le 27 mai à Valence, le 28 à Cadix , le 30 à Grenade, le 31 à Valladolid.

3 juin
Napoléon Ier demande un prêt de 25 millions de francs à la Banque de France, prêt destiné à renflouer le Trésor d’Espagne.

6 juin
La Junte insurrectionnelle de Séville déclare solennellement, au nom de Ferdinand VII, la guerre à la France.

8 juin
Joseph Bonaparte arrive à Bayonne.

10 juin
Décès du cardinal Jean-Baptiste de Belloy, âgé de 98 ans. Il comptait cinquante-six ans d’épiscopat et, en tant qu’archevêque de Paris, avait officié au côté du pape au sacre de Napoléon Ier à Notre Dame, le 2 décembre 1804.

12 juin
Les généraux Lasalle et Merle s’emparent de Valladolid.

14 juin
L’amiral Rosily-Mesros se rend, avec son escadre, au capitaine général de Cadix, Tomás de Morla.

15 juin
Réunion de la Junte espagnole convoquée à Bayonne.

16 juin
Démantèlement du complot du général Malet et arrestation de ses membres. Malet est emprisonné dans la prison d’État de la Force.

17 juin
Napoléon Ier s’insurge contre la conduite de Fouché qui fait courir des rumeurs sur la volonté de l’Empereur de divorcer de l’Impératrice  Joséphine et de se remarier pour avoir un héritier.

23 juin
Les deux colonnes mobiles des généraux Ducos et Merle font leur jonction et s’emparent de Santander.

28 juin
Le maréchal Moncey, affaibli et cerné de toutes parts, renonce à une attaque de vive force sur Valence, et se replie sur San Clemente.
Premier siège de Saragosse entrepris par Lefebvre-Desnouettes, remplacé par Verdier le 29 juin

29 juin
Le maréchal Soult est fait duc de Dalmatie.

2 juillet
Le premier assaut sur Saragosse échoue.

4 juillet
Joseph Bonaparte est nommé roi d’Espagne.

5 juillet
Traité de Bayonne entre Napoléon et Joseph.
Au Portugal, les Français, qui ne contrôlent plus véritablement que la région de Lisbonne, gagnent Leira.

7 juillet
Proclamation de la nouvelle Constitution espagnole à Bayonne.

14 juillet
Victoire de Bessières sur Blake et La Cuesta à Medina de Rio Seco.

15 juillet
Traité de Bayonne entre Napoléon et Murat. Cette  convention organise l’arrivée de Murat sur le trône de Naples. A son décès, c’est sa femme Caroline qui prendrait sa succession.

20 juillet
Joseph Bonaparte fait son entrée à Madrid. Dix jours plus tard, il quittera sa capitale pour se replier sur l’Èbre.

19-20 juillet
À Evora, victoire française sur les Portugais.

19-22 juillet
Encerclé à Baylen, au pied de la Sierra Morena, par les troupes du général Castaños, le général Dupont de l’Etang demande un armistice le 20 puis se rend le 22. Contrairement aux accords qui prévoyaient leur retour en France, les prisonniers français vont être détenus sur les pontons de Cadix  et sur l’île de Cabrera, certains iront sur les pontons anglais.

28 juillet
Le pacha Mustapha IV est renversé par son frère cadet Mahmoud II, qui restera à la tête de l’Empire ottoman jusqu’en 1839.
Dans une lettre à son frère, Joseph exprime son inquiétude face à la situation explosive en Espagne.

30 juillet
Joseph Bonaparte quitte Madrid et se replie sur l’Èbre. Un gouvernement central espagnol s’organise à Aranjuez.

1er août
Le général anglais Wellesley (le futur duc de Wellington) débarque avec ses troupes au Portugal, à Figueira da Foz.

14 août
Napoléon Ier est de retour au palais de Saint-Cloud.
Le général Verdier est contraint de lever le siège de Saragosse et de se replier en direction de Pampelune.

17 août
Défaite française de la divison Delaborde à Roliça (Portugal).

21 août
Au Portugal, Junot est défait à Vimeiro par les hommes du général Wellesley.

30 août
La signature de la convention de Cintra permet aux troupes de Junot de rentrer en France. Le rembarquement sur des bateaux britanniques durera deux mois. L’armée rapatriée du Portugal deviendra le 8e corps de l’armée d’Espagne.

4 septembre
Message de Napoléon Ier au Sénat, exposant les nécessités d’une intervention en Espagne.

8 septembre
Signature d’un traité franco-prussien à Paris : la Prusse doit payer une contribution de 140 millions de francs (ramenée à 120 millions en octobre), et doit accepter l’occupation française de trois places fortes sur l’Oder, Glogau, Stettin et Küstrin. En outre, un article secret limite la formation de l’armée prussienne à 42 000 hommes.

10 septembre
Sénatus-consulte organisant la levée  de 80 000 hommes sur les classes réunies de 1806, 1807, 1808 et 1809, et 80 000 hommes sur la classe de 1810 (dont 20 000 en réserve).

17 septembre
Un décret confie le monopole de l’enseignement public à l’université de France, à partir du 1er janvier 1809.

25 septembre
Bien que toujours en France, Ferdinand VII est proclamé roi d’Espagne par la Junte d’Aranjuez.

27 septembre
Napoléon Ier arrive à Erfurt, le tsar Alexandre, le lendemain, pour une série d’entretiens en vue de pacifier la situation européenne.

4 octobre
Le nouveau roi de Naples, Murat, lance une opération pour reprendre l’île de Capri aux Anglais.

12 octobre
Signature de la Convention franco-russe d’Erfurt : renouvellement de l’alliance contre l’Angleterre, alliance (mais seulement défensive) contre l’Autriche, accord sur les principautés de Moldavie et de Valachie. Napoléon Ier accepte de baisser le montant de la contribution de la Prusse (à 120 millions) mais reste ferme sur l’occupation de Glogau.
Décret qui transforme la Grande Armée en une armée du Rhin, avec à sa tête Davout, et un corps de troupes des villes hanséatiques commandé par Bernadotte.

14 octobre
L’empereur Napoléon et le tsar Alexandre quittent Erfurt.
Début du Salon des arts au Louvre, au cours duquel est notamment exposé le tableau de David, Sacre de l’Empereur Napoléon et couronnement de l’impératrice.

18 octobre
Les Anglais du colonel Hudson Lowe capitulent à Capri.
Napoléon Ier arrive au palais de Saint-Cloud.

22 octobre
L’expression « République française » est remplacée par celle d’« Empire français » sur les monnaies.

29 octobre
Napoléon quitte Paris pour rejoindre l’Espagne.

31 octobre
Victoire de Lefebvre (4e corps) à Durango.

5 novembre
Napoléon arrive à Vittoria dans la nuit et prend en personne le commandement de l’armée.

 11 novembre
Le maréchal Victor (1er corps) défait l’armée de Blake à Espinosa de Los Monteros.
Le Maréchal Soult (2e corps) écrase l’avant-garde de Belveder à Gamonal devant Burgos.

11-23 novembre
Napoléon Ier à Burgos.

13 novembre
Le général anglais John Moore arrive à Salamanque.

16 novembre
Soult prend Santander.

23 novembre
Victoire de Lannes  à Tudela, contre les troupes du vainqueur de Baylen, le général Castaños.

30 novembre
Les troupes française passent le défilé de Somosierra, protégé par les troupes du général San Juan, et s’ouvrent la route vers Madrid.

2 décembre
Napoléon Ier est aux portes de Madrid. Il lance une première sommation de se rendre à laquelle les Espagnols ne répondent pas.

3 décembre
Lefebvre (4e corps) entre dans Ségovie.
Attaque des portes de Madrid et nouvelle sommation de se rendre adressée directement par Napoléon à Tomás de Morla et à Yriarte Les irréductibles parviennent à s’échapper de la capitale.

4 décembre
Madrid capitule. Le général Belliard est nommé gouverneur de la ville.

4-12 décembre
Série de décrets modelant la législation espagnole sur celle de l’Empire. L’Inquisition est dissoute, ses biens confisqués.

5 décembre
Le général Reille occupe la ville de Roses, en Catalogne, après un mois de siège.

7 décembre
Proclamation de Napoléon Ier aux Espagnols, un texte menaçant en cas d’opposition au roi Joseph.

8 décembre
Se sentant mis sur la touche, Joseph propose sa démission à son frère qui la refuse.

11 décembre
Les troupes de Moore quittent Salamanque et marchent sur Madrid.

17 décembre
Assiégés depuis des mois dans Barcelone, les Français de Duhesme sont dégagés par les troupes de Gouvion Saint-Cyr (7e corps).

20 décembre
Début du 2siège de Saragosse. Napoléon Ier a chargé le 3e corps de Moncey et le 5e corps de Mortier de prendre la ville. (Elle se rendra le 21 février 1809).
Victoire de Gouvion Saint-Cyr à Molins-del-Rey.
Talleyrand convie Fouché à une de ses réceptions, confirmant le rapprochement entre les deux hommes.

22 décembre
Napoléon Ier quitte Madrid et passe la Sierra Guadarrama enneigée, pour aller à la rencontre de Moore.

23 décembre
Informé du renfort de Napoléon Ier, Moore abandonne l’idée de se confronter à Soult devant Sahagun et se dirige vers Benavente.

26 décembre
Les troupes de Napoléon Ier font leur jonction avec celles de Ney à Tordesillas.

29 décembre
Au cours d’une reconnaissance avec les chasseurs de la Garde, Lefebvre-Desnouettes franchit à gué l’Esla vis-à-vis de Benavente et s’accroche avec le gros de la cavalerie anglaise. Blessé, il est fait prisonnier.

30 décembre
Sur les talons de Moore, Napoléon Ier arrive à Benavente.

31 décembre
Moore quitte Astorga dans un désordre indescriptible, protégé par son arrière-garde commandée par le général de cavalerie Paget.

1er janvier 1809
Alors que la campagne d’Espagne semble tirer à sa fin, Napoléon Ier arrive à Astorga, sur les talons des troupes britanniques du général Moore qui accélèrent leur retraite vers La Corogne, poursuivies par le maréchal Soult (2e corps).
Un décret du 17 septembre 1808 (Titre II.2) confie le monopole de l’enseignement public à l’université de France.

3 janvier
L’arrière-garde du général Moore, dirigée par le général Paget, arrive à repousser l’avant-garde française à Cacabellos, tuant le général  Colbert, avant de fuir à la tombée de nuit. Plus loin sur le chemin, à Villafranca, les Britanniques brûlent des vivres et abattent les chevaux qui avaient perdu leurs fers.

5 janvier
Sur la route de La Corogne, les Britanniques s’arrêtent à Lugo, pour permettre aux trainards de rejoindre le corps principal. Soult, ne s’estimant pas en position de force pour attaquer Moore, décide d’attendre pendant deux jours la réunion de tous ses moyens. Les Anglais en profiteront pour décamper dans la nuit du 8 au 9.

7 janvier
Napoléon Ier arrive à Valladolid, et en repart le 17 pour rejoindre Burgos, Bayonne le 19, et Paris le 23.

11 janvier
Les Anglais arrivent à La Corogne mais la flotte de secours partie de Vigo a été retardée. L’embarquement ne peut commencer que le 14. Devant l’imminence d’une attaque du 2e corps de Soult, Moore s’organise pour défendre l’embarquement.
Napoléon autorise Joseph à faire son entrée à Madrid, qui n’aura lieu que le 22.

12 janvier
Victor Hugues et ses 600 hommes capitulent à Cayenne après le débarquement d’un corps expéditionnaire portugais. Napoléon Ier demandera une enquête sur les conditions de cette capitulation.

13 janvier
Victor (1er corps) écrase l’armée du duc de L’infantado à Uclès.

15 janvier
Après quelques escarmouches, le maréchal Soult atteint les hauteurs de La Corogne, Palavea et Penasquedo.

16 janvier
Bataille de La Corogne, au cours de laquelle le général Moore est tué. Baird prend le commandement, mais blessé il doit être amputé d’un bras. En définitive c’est John Hope qui va diriger l’embarquement que les Français n’arrivent pas à bloquer. Une garnison espagnole reste à La Corogne, mais le gouverneur de la ville Antonio Alcedo se rend rapidement aux Français.

22 janvier
Joseph reprend possession de Madrid.

27 janvier
Le maréchal Lannes prend le commandement des troupes assiégeant Saragosse depuis le 20 décembre 1808.

28 janvier
Napoléon Ier démet Talleyrand de ses fonctions de grand chambellan et les confient à Montesquiou-Fézensac.

30 janvier
12 000 hommes commandés par le général Beckwith débarquent à la Martinique défendue par les 6 000 hommes de l’amiral Villaret de Joyeuse. Réfugié au fort Desaix avec moins de 1 500 hommes, Villaret capitulera le 24 février.

Irène Delage
Septembre 2011

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